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La Fondation Farid Belkahia décerne son premier Prix à Oumaïma El Guerssifi

En remettant à Marrakech son premier Prix à Oumaïma El Guerssifi, lauréate de l’École des beaux-arts de Tétouan, la Fondation Farid Belkahia envisage, en plus d’encourager la jeune créativité, de lancer également le projet d’une bourse pour la formation des critiques d’art et instituer une distinction au profit des artisans dont le travail d’orfèvre a inspiré celui qui est considéré comme étant l’un des fondateurs de l’art moderne marocain.

Du local à l'universel. Telle fut la trame de l’œuvre de l’artiste-peintre Farid Belkahia (1934-2014). Et du régional ne saurait naître le renouveau sans le regard neuf des jeunes talents. S’inspirant de l’œuvre de celui qui a fait des matériaux naturels de son environnement marrakchi des œuvres contemporaines, la Fondation qui porte son nom a décerné son tout premier Prix à Oumaïma El Guerssifi, lauréate de l’École des beaux-arts de Tétouan.
«Nous ne faisons pas dans le jeunisme. Notre projet est avant tout intellectuel et vise les jeunes lauréats des Écoles des beaux-arts et date du début du lancement, en 2016, de la Fondation Farid Belkahia. Ce Prix est également un moyen qui nous aide à comprendre comment ces jeunes artistes appréhendent l’art», dit Rajae Benchemsi, celle qui a partagé la vie et l’œuvre de l’artiste, en remettant à Oumaïma El Guerssifi le Prix de la Fondation doté de 50.000 dirhams.
«Grâce au partenariat avec le Groupe OCP, ce Prix pourrait leur permettre de mettre le pied à l’étrier et leur donner davantage de visibilité», précise-t-elle, dimanche à Marrakech, ville dont les couleurs, les pigments et les senteurs ont inspiré celui qui a été directeur de l’École des beaux-arts de Casablanca… mais où il n’y a pas d’École des beaux-arts. 
En attendant qu’il y en ait une, le jury a sélectionné, parmi dix candidats, les œuvres d’El Guerssifi à travers lesquelles elle tente «une nouvelle compréhension de l’espace où les frontières se perdent», dit celle qui est également licenciée en sociologie.
Au musée, dont les cimaises portent les œuvres du regretté M. Belkahia par ordre chronologique, Rajae Benchemsi, directrice de la Fondation Farid Belkahia, émet un vœu, celui de la création d’une bourse pour la formation des critiques d’art. Les artisans, qui ont permis au peintre de prouver au monde que l’art contemporain marocain s’est affranchi du carcan colonialiste, pourraient eux aussi se voir distingués par la Fondation, pour peu que des sponsors, à l’image du Groupe OCP, mettent la main à la poche. 
Ce serait un coup de maître qui profitera à ceux qui ont fait du bois, du cuivre et des peaux plus que des objets usuels, des œuvres d’art qui ont traversé les siècles et qui ravissent le regard à chaque instant. 

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