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La Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement (FMPE) a organisé, mardi à Nador, des activités extra-muros dans la marina d'Atalayoune visant à sensibiliser les enfants relevant des Éco-Écoles labellisées Pavillon vert à l'importance de la protection de l'écosystème marin. Cette initiative, qui s'inscrit dans le programme d'éducation Éco-Écoles, a permis à une trentaine d’élèves, issus de neuf Éco-Écoles situées à proximité de la lagune Marchica, d'observer et d'assimiler les modalités de fonctionnement des nurseries artificielles à poissons (biohuts), immergés dans la lagune de Marchica.
Les élèves étaient accompagnés d'une trentaine de jeunes reporters pour l’environnement (JRE), issus d'un programme introduit au Maroc par la Fondation
Mohammed VI pour la protection de l’environnement en 2002 et qui vise à encourager les lycéens de 12 à 18 ans à enquêter, sous l’encadrement de leurs professeurs, sur une thématique liée à leur proche environnement (déchets, eau, énergie, agriculture, villes, littoral, biodiversité).
Dans une déclaration à la presse, Kenza Khellafi, chargée du programme de l’éducation environnementale à la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, a indiqué que cette initiative, la première du genre au niveau de Nador, s'assigne pour objectif d'expliquer aux élèves l'importance de la sauvegarde du littoral et de l'écosystème marin, mais aussi les procédés d'immersion de récifs artificiels qui sont installés pour favoriser la reproduction des poissons et promouvoir la biodiversité. Pour sa part, le délégué international du Conservatoire du littoral (France), Fabrice Bernard, a fait observer que «la lagune de Marchica est désormais très riche en termes de biodiversité et c'est ce que l'on peut constater grâce aux biohuts qui permettent de suivre l’évolution de cette grande diversité», faisant savoir que le site a déjà attiré trois espèces de mérous, chose assez rare dans les lagunes, ce qui témoigne encore de la richesse biologique de la lagune. M. Bernard n'a pas manqué de saluer les efforts consentis par les chercheurs et les acteurs locaux et nationaux ayant permis à ce site naturel de s'ériger en modèle de préservation de l'environnement à l’échelle internationale.
De son côté, Khadija Outalmit, chef de service des travaux hydrauliques et maritimes à l'Agence pour l'aménagement du site de la lagune de Marchica, a relevé que cette aire protégée, au-delà de son aspect biologique et écologique, constitue un patrimoine national environnemental, d'où l'impératif de sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à l'importance de sa valorisation et sa préservation. «À la faveur de cette journée initiée en partenariat notamment avec la FMPE et le haut-commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, nous avons montré aux élèves les modalités et les techniques portant sur l’immersion des récifs artificiels dans la lagune de Marchica, et ce dans le but de diffuser les valeurs de respect et de sauvegarde de la nature», a-t-elle dit.
Conçu par la Fondation internationale pour l’éducation à l’environnement (FEE) et déployé au Maroc par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, le concept d'Éco-École, lancé en 2006, s’adresse aux enfants du préscolaire au primaire et a pour objectif de leur inculquer les bases d’un comportement écologique.
