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Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme présente son rapport 2018

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a présenté hier mercredi, son dernier rapport, appelant à augmenter les ressources pour venir à bout de ces trois maladies.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme présente son rapport 2018
Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial, appelle à mobiliser les ressources financières suffisantes pour éviter une résurgence de ces pandémies et l’explosion des formes résistantes de tuberculose et de paludisme.

Les résultats du rapport 2018 du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, présenté mercredi 12 septembre à Paris, sont partagés entre les progrès réalisés et les défis qui restent à relever. Ainsi, le rapport révèle qu’en 2017, quelque 17,5 millions de personnes ont reçu des traitements anti-VIH, 9,4 millions ont bénéficié de programmes de prévention contre cette infection et près de 700.000 mères ont évité de transmettre le virus à leur bébé grâce à la prise de médicaments. En ce qui concerne la tuberculose, cette maladie continue malheureusement de tuer de nombreuses personnes annuellement. D’après le rapport du Fonds mondial, elle tue chaque année 1,3 million de personnes sans compter les co-infections par le VIH, sachant qu’aujourd’hui dix tuberculeux sur cent sont séropositifs. 

Il est à noter, par ailleurs, que 5 millions de patients tuberculeux ont été traités en 2017 et pas moins de 108 millions de cas de paludisme. Bien que le taux de mortalité causé par cette maladie ait chuté de 60% notamment chez les très jeunes enfants depuis le début du siècle, les cas décès sont toujours très nombreux. Selon le rapport, l’une des principales menaces reste la résistance aux médicaments observée depuis deux ans. Pour mieux lutter contre le paludisme, 197 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide ont été distribuées durant l’année dernière. Le tout en déboursant 4,2 milliards de dollars, et en économisant en même temps 205 millions de dollars grâce à des achats groupés. «27 millions de vies ont été sauvées depuis la constitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Il a également permis de renforcer ou d’aider à construire des systèmes de santé plus pérennes et résistants pour la santé, et a œuvré à l’élimination des freins d’accès à la santé liés aux droits humains», affirme le directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, lors de la présentation du rapport. Et d’ajouter : «Ce sont là des réalisations notables, mais si nous voulons atteindre l’objectif numéro trois des Objectifs du développement durable (visant à l’amélioration de la santé et du bien-être des populations), nous ne pouvons pas nous contenter de continuer comme avant. Il faut augmenter les ressources, celles des donneurs de même que les ressources domestiques. Dans beaucoup de pays, ces dernières se sont accrues mais elles doivent s’élever encore. C’est une question d’engagement politique. La question sera au cœur des efforts déployés d’ici à la conférence de reconstitution».
Le rapport 2018 du Fonds mondial assure que le sida, la tuberculose et le paludisme demeurent des menaces majeures pour la santé mondiale. 
La mobilisation de ressources financières suffisantes est indispensable pour éviter une résurgence de ces pandémies et l’explosion des formes résistantes de tuberculose et de paludisme. Dans ce sens, la présentation du rapport a été précédée d’une séquence de mobilisation du secteur privé visant à encourager les dirigeants d’entreprises français et internationaux à investir dans la santé mondiale. 


Campagne de reconstitution des ressources du Fonds mondial

La présentation du rapport 2018 a été l’occasion de lancer la campagne de reconstitution des ressources du Fonds mondial qui se tiendra à Lyon le 10 octobre 2019 afin de recueillir pour la période 2020-2022 les financements publics et privés nécessaires à la poursuite de sa mission de lutte contre les grandes pandémies. Ce choix récompense le pays qui est historiquement un grand contributeur de l’organisation créée en 2002 par les Nations unies. En effet, la France, qui a participé à sa création, en est le deuxième bailleur avec 4,2 milliards d’euros de contribution, derrière les États-Unis, dans le cadre de sa politique de mise en œuvre des objectifs de développement durable. 
Le Fonds mondial intervient aujourd’hui dans plus de 100 pays en développement et représente 57% des financements mondiaux contre le paludisme, 20% pour le VIH/sida, et 65% pour la tuberculose, permettant des progrès exceptionnels dans l’accès aux traitements et à la prévention contre les épidémies.

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