Défensive, rigoureuse, organisée… Les qualificatifs qui décrivent l’équipe de France ne sont certes pas élogieux. Mais qu’à cela ne tienne, la France est bien en finale de la Coupe du monde de football. Pour y arriver, les «Bleus» ont écarté la Belgique (1-0) au terme de la première demi-finale du Mondial russe. Face à une équipe bourrée de talents, Didier Deschamps a pu compter sur un milieu de terrain bien inspiré et une défense en béton. En première période, les «Diables rouges» dominent la balle dans l’entrejeu, mais multiplient les imprécisions, sans doute tétanisés par l’enjeu du match. En face, Antoine Griezmann, posté en ailier gauche, au lieu de sa position de numéro 10 habituelle, a été une véritable épine dans le pied de la défense belge à trois. Hazard manque le cadre de peu, avant que les gardiens de but n’accaparent les feux des projecteurs. D’abord, Hugo Lloris qui empêche Toby Alderweireld d’ouvrir le score. Ensuite, c’est Thibault Courtois qui s’interpose sur une tentative de la révélation française de cette Coupe du monde, Benjamin Pavard.
La défense française tient bon sur la ligne Maginot
Devant l’inconstance des attaquants, ce sont donc les défenseurs qui ont été les auteurs des meilleures chances. Il était donc logique que ce soit un arrière central qui ouvre la marque. Samuel Umtiti devance tout le monde sur un corner de Griezmann et foudroie Courtois d’une tête bien dosée. Comme face à l’Uruguay, c’est l’axe central de la défense qui sauve les Français. La suite est une longue agonie belge sur le mur infranchissable de la défense française. Et quand ce n’est pas Varane qui bloque, c’est Ngolo Kanté qui se charge de passer le balai devant ses coéquipiers. Matuidi est, quant à lui, chargé de pourrir la vie à un Kevin De Bruyne bien loin de son niveau habituel. La zizanie créée par Kylian Mbappé devant pousse les Belges à bout et la fin de la rencontre est plus une succession de fautes qu’une charge finale des coéquipiers de Vincent Kompany. «Je préfère perdre avec cette Belgique, que gagner avec cette France», a lancé Eden Hazard à la fin du match. Une réaction à chaud, qui en dit beaucoup sur la Coupe du monde. Un tournoi qu’on ne joue pas, mais qu’on gagne.