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François Hollande rencontre des directeurs de médias nationaux

François Hollande rencontre des directeurs de médias nationaux
Ph. Kartouch

En marge de la conférence-débat animée par l’ancien président français sur «la culture comme ciment des peuples», mardi au Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain de Rabat, François Hollande a rencontré des directeurs de publication de différents médias nationaux, dont Mohammed Haitami, PGD du Groupe Le Matin et directeur de publication du journal «Le Matin». Lors de cette entrevue, M. Hollande a tenu à rappeler le contexte de sa visite au Maroc qui répond à une invitation de Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées.
«Je ne suis pas revenu au Maroc depuis la COP 22, en novembre 2016. Cette visite pour moi était d’une importance cruciale, car elle a permis la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Le Maroc, et Sa Majesté le Roi en particulier, s’était impliqué dans la promotion de cet accord sur le réchauffement climatique. Hélas, depuis cette date, de nouveaux événements sont survenus, notamment l’élection de Donald Trump et les incertitudes sérieuses qui planent sur l’engagement des États-Unis», a souligné l’ex-président français. Il a ajouté qu’avec le Maroc, la France partage une particularité qui est celle de la place qu’occupe la Culture dans nos plans de développement. «Pendant mon quinquennat, et avec l’appui de Sa Majesté le Roi, on a toujours hissé la Culture au premier rang de nos relations. Il y a eu ainsi un certain nombre d’échanges, notamment au niveau de l’Institut du monde arabe. Cela se traduit également par la présence de la France ici au Maroc à travers des accords de coopération, d’installation de grandes écoles françaises au Royaume», a-t-il affirmé. Réagissant en outre à une question de M. Haitami sur l’état du monde qui ne va si bien et qui connaît une redistribution des cartes, M. François Hollande a indiqué qu’effectivement, le monde fait face à des problèmes lourds, le terrorisme en est un, les conflits régionaux, les changements climatiques, les inégalités… Sont-ils plus lourds qu’à d’autres époques où il y avait eu deux guerres en Irak, en Afghanistan ? Ce qui a changé, a ajouté M. Hollande, c'est que la régulation internationale est de plus en plus difficile, pour ne pas dire presque impossible. La situation en Syrie par exemple est bloquée depuis 2011. La communauté internationale n’arrive pas à prendre de décisions. Il y a eu des actes de force qui sont restés impunis. Ce défaut de régulation me paraît être un risque très sérieux. On avait pensé qu'avec deux grands accords, l’Iran et le climat, et avec le concours des organisations internationales, on était capable de réguler deux sujets importants : la prolifération nucléaire et la protection du climat qui sont deux grands défis. Mais nous avons de sérieux doutes sur la pérennité de ces accords. Pendant ce temps-là, des puissances continuent d’avancer, comme la Chine sur le plan économique, ou celles qui créent des phénomènes impériaux (…) Donc, effectivement, le grand danger aujourd’hui, c’est que les conflits sont là, mais la régulation n’est plus là !

Mais alors, face à ce constat, que faut-il faire ? Quelles sont les initiatives à prendre ?
D’abord, en tant qu’Européen, je pense que l’Europe doit être plus active en matière de politique étrangère. La priorité devrait être celle de la sécurité et la défense. Ensuite, il y a ce que peut faire l’Europe avec l’Afrique, et notamment avec le Maroc. Par ailleurs, la réforme de l’ONU, je n’y crois pas une seule seconde. La France porte des propositions, mais personne n’abandonnera son droit de véto et personne n’acceptera que l’Assemblée générale décide à la place du Conseil de sécurité. On est donc devant des institutions qui sont bloquées, et c’est un vrai problème. 

François Hollande : «Le Maroc est prêt à organiser la Coupe du monde de football de 2026»

Le Maroc est prêt à organiser la Coupe du monde de football de 2026, a affirmé, mardi à Rabat, l'ancien président français, François Hollande. «La candidature du Maroc pour l'organisation de la Coupe du monde de football de 2026 est une très bonne candidature que je soutiens vivement», a souligné M. Hollande dans une déclaration à la presse. L'équipe marocaine de football est excellente, les conditions exigées pour abriter un tel événement sont réunies et les équipements sont parfaitement au point, s'est-il félicité. «J'ai toute confiance en cette candidature et la France sera de votre côté», a-t-il assuré, considérant que le Maroc dispose du meilleur dossier pour l'organisation de la Coupe du monde de football de 2026. «Je suis présent aujourd'hui parce que je suis un grand ami du Maroc et j'ai toujours voulu que les relations entre les deux pays soient les meilleures possibles», a-t-il relevé.
«Entre le Maroc et la France, une grande histoire d'amitié et coopération», s'est-il réjoui, notant qu'il y a beaucoup à faire ensemble, notamment pour porter les messages de paix et d'apaisement. Il a ainsi rappelé le soutien du Maroc à la France lors de son intervention au Mali, relevant que les deux pays agissent ensemble pour promouvoir le développement en Afrique, gérer la question migratoire et diffuser les valeurs de paix et de tolérance. 

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