Les centrales syndicales tiennent à ce que le dialogue social, en panne jusque-là, reprenne. Elles l’ont annoncé dans de nombreux communiqués, déclarations et mémorandums adressés au gouvernement. Pour taper un peu plus fort, les syndicats ont décidé de hausser un peu plus le ton et en s’appuyant sur leur unité. Ils ont décidé de parler d’une seule voie. C’est ce que l’on comprend des propos de Mayara Enaâm, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). Selon lui, les syndicats se préoccupent des retards enregistrés concernant la reprise du dialogue social. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé de constituer un front syndical, composé pour l’instant, par l’UGTM, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT). Un front tripartite pour le moment en attendant éventuellement son renforcement par d’autres syndicats, notamment l’Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du travail (CDT). En effet, selon Mayara Enaâm, les trois syndicats ont considéré qu’ils étaient prêts pour ce rapprochement. «Des contacts sont entrepris avec l’UMT et la CDT pour rejoindre ce front. Les trois syndicats ont déjà signé l’accord pour la création de cette coordination syndicale tripartite, parce qu’on a estimé qu’on était prêt pour le faire et pour démarrer des actions afin d’amener le gouvernement à répondre favorablement à notre cahier revendicatif», explique-t-il.
Un front syndical tripartite UGTM-UNTM-FDT, en attenant l’adhésion de la CDT et de l’UMT
L’UGTM, l’UNTM et la FDT s’associent pour mettre en place un nouveau front syndical. Le but est de faire monter la pression sur le gouvernement et le pousser ainsi à reprendre le dialogue social. Les trois syndicats, après avoir adressé un communiqué commun au Chef de l’Exécutif, se donnent rendez-vous dans les prochains jours pour établir leur plan d’action. En attendant, ils s’attendent à être rejoints par d’autres organisations syndicales.
Brahim Mokhliss
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25 Février 2018
À 18:03
