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La future unité de stockage triplera les gains des petits producteurs

La future unité pédagogique de stockage et de conditionnement de l’oignon, d’une capacité de 1.000 tonnes à l’agropole de Meknès, objet de la signature d’une convention entre le Royaume du Maroc et celui des Pays-Bas, permettra aux agriculteurs d’améliorer leurs revenus qui passeront de 0,85 dirham le kilo à 2,30. La diminution des pertes post-récolte, qui varient de 30 à 60%, est la principale raison de ce gain avec des perspectives d’exportation.

La future unité de stockage triplera  les gains des petits producteurs
Tarik Sijilmassi.

Tarik Sijilmassi, président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, a tenu à expliquer, hier à Meknès, que l’action du groupe ne se limite pas unique à l’accompagnement financier des petits agriculteurs : «nous avons constaté que des projets économiquement viables ne sont pas présentés d’une manière optimale d’où les difficultés d’accéder aux financements. Les crédits à eux seuls ne suffisent pas. La formation est le chainon qui manque à ces Très Petites entreprises» a-t-il souligné hier à Meknès au deuxième jour du Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM). Le projet de construction d’unité pédagogique de stockage et de conditionnement de l’oignon, qui sera bâti au sein de l’agropole de Meknès, en est l’illustration.
Khalil Allali, expert du projet dont le montant est estimé à 10 millions de dirhams, a fait savoir que lors du stockage traditionnel les pertes varient de 30 à 60% selon les conditions météorologiques. Les différentes infections, la montée en germination et les pertes en poids sont les principaux facteurs de dégâts pendant le stockage traditionnel. De plus le stockage ne concerne qu’un tiers de la production de ce bulbe estimée à 900.000 tonnes et qui en fait la deuxième spéculation maraichère après la pomme de terre. «Même si coût du stockage moderne est de 0,45 dirham le kilo, contre 0,40 pour le traditionnel, la modernisation reste économiquement intéressante. Les partes descendront à unique 2% de la récolte et le profit au kilo passera de 0,85 dirham à 2,30» a expliqué l’expert du projet selon lequel cette nouvelle unité, dont la réalisation s’étalera sur 13 mois, permettra également aux agriculteurs de démarcher dans pays africains et arabes. Les Pays-Bas s’engagent à conduire une étude économique préliminaire du projet tandis que l’ambassade des Pays-Bas le Crédit Agricole du Maroc apporteront, chacun, un soutien financier à hauteur de 10% des coûts de construction de cette unité. 
Le département de l’Agriculture financera 30% du coût du projet, le reste, soit 50%, sera à la charge de la Coopérative agricole marocaine de Meknès. 
Cet intérêt pour les territoires est également partagé par l’Agence française de développement dont le directeur pour le Maroc, Éric Baulard, a indiqué que les deux tiers des 100 millions d’euros accordés à Tamwil El Fellah (filiale du Crédit Agricole du Maroc) concernent la préservation des ressources naturelles. 

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