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Les Ghanéens affichent un soutien clair, mais pragmatique

Après Dakar et Abidjan, c’est au tour de la capitale ghanéenne, Accra, d’accueillir une nouvelle étape de la tournée africaine du think tank marocain «Amadeus». Se déroulant sur le thème «Adhésion du Maroc à la Cédéao : vers un renforcement de la Communauté ouest-africaine», la conférence organisée le 15 mai a connu la participation de plusieurs experts et acteurs économiques des deux pays. Elle a constitué l’occasion d’ouvrir un débat franc autour de la demande marocaine.

Les Ghanéens affichent un soutien clair, mais pragmatique

Des discussions encourageantes, un soutien clair, mais également du pragmatisme, ainsi se résume l’attitude de la partie ghanéenne participant à la première séance de la conférence d’Accra autour de «l’Adhésion du Maroc à la Cédéao : vers un renforcement de la Communauté ouest-africaine». Organisée par l’Institut Amadeus en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le think tank ghanéen IMANI, la rencontre qui s’est déroulée le 15 mai a été un réel espace d’échange entre les experts marocains et leurs homologues ghanéens. L’objectif était d'écouter les perceptions et les analyses ghanéennes concernant l'adhésion marocaine, mais également de répondre aux questionnements qu’a suscités la demande marocaine depuis sa formulation en juin 2017.
Dans ce sens, le président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, a rappelé qu’un débat passionné s’était déclenché au sein de la sous-région depuis l’accord de principe donné par les Chefs d’État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à la demande marocaine. «Des questionnements, des réticences et des inquiétudes sont apparus, notamment dans des pays avec lesquels le Maroc a une longue tradition de coopération», a souligné le président du think tank. Rappelant que le Ghana est considéré comme un pays pivot de l’intégration régionale et économique au sein de la sous-région, M. Fassi Fihri a affirmé à «Le Matin» qu’on peut parler aujourd’hui d’un soutien affiché à la demande marocaine, ce qui n’était pas le cas de certains pays amis du Maroc. «On ne peut donc que se réjouir de ce soutien de la part d’un pays comme le Ghana», a-t-il affirmé.

Un soutien qui se voit clairement dans le discours du «minister of Inner City and Zongo Dévelopment», Abubakar Siddique Boniface. Se disant optimiste quant à ce que peut apporter l’adhésion du Maroc à la communauté sous-régionale, le responsable ghanéen a souligné que l’objectif principal restait de construire une institution beaucoup plus forte et qui va permettre au continent de mieux se développer. Dans une déclaration au «Matin», Abubakar Siddique Boniface a fait savoir que le Maroc et le Ghana avaient des enjeux politiques, économiques et technologiques communs. Insistant sur l’importance de la complémentarité entre les secteurs économiques développés au niveau des pays de la Cédéao et ceux développés au Maroc, l’ancien ministre des Ressources hydrauliques, des travaux et du logement a affirmé que c’était l’échange qui permettrait le développement.

La présidente de la Commission des relations avec les institutions internationales de la CGEM, Nabila Freidji, a plaidé, quant à elle, en faveur de l’adhésion du Royaume à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest. La responsable patronale a affirmé que «nous avons bien plus de choses qui nous réunissent que de choses qui nous séparent». Toutefois, une certaine méconnaissance du Maroc persiste, a souligné Mme Freidji qui a insisté sur la confiance comme vecteur de rapprochement entre les différents acteurs. Dans ce sens, la spécialiste des relations internationales au sein de la CGEM a confirmé que les opérateurs ghanéens étaient curieux de mieux connaître le Maroc. Leur participation massive à la conférence d’Accra témoigne de l’intérêt qu’ils portent au Maroc et à la question de son adhésion, a-t-elle affirmé.
Pour rappel, cette troisième rencontre constitue un prolongement naturel du débat entamé lors de la conférence inaugurale de Dakar organisée le 29 mars, en collaboration avec l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) et celle d’Abidjan tenue le 20 avril, en collaboration avec le Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES). Ces deux rencontres ont connu une affluence et une participation remarquables confirmant ainsi l’intérêt porté par les acteurs politiques, les opérateurs économiques, la société civile et la sphère universitaire ouest-africaine à l’égard de l’adhésion du Royaume à la Cédéao. 

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