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Gianni Infantino joue aux policiers à Casablanca

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a pesé de tout son poids sur la 40e assemblée générale ordinaire de la CAF, tenue vendredi. L’Italo-Suisse est venu à Casablanca, non pas pour «soutenir l’Afrique», mais bien pour empêcher la promotion du dossier de candidature du Maroc. Il a même fait le pressing pour que Fouzi Lekjaa ne prononce pas le discours de présentation du dossier marocain, comme annoncé quelques minutes auparavant.

Gianni Infantino joue aux policiers à Casablanca
Infantino a tout fait pour que le dossier de candidature marocain soit mentionné au minimum. Ph. Seddik

Il ne faisait aucun doute que la circulaire envoyée par la FIFA à l’ensemble des associations membres, il y a une semaine, sur l’abstention des présidents d’afficher leur soutien à l’un des deux dossiers de candidature à l’organisation de la Coupe du monde 2026, visait entre les lignes l’assemblée générale de la CAF. La présence de Gianni Infantino, président de l’instance mondiale, lors des assises de la Confédération africaine, n’était donc pas anodine, ni protocolaire. Pour l’Italo-Suisse, «la FIFA mène une politique de zéro-tolérance envers les fléaux qui continuent de frapper le football et il incombe à l’ensemble des fédérations membres de prendre part à ce processus d’assainissement de notre sport». Des mots qui semblent nobles et imprégnés d’une volonté de changement véridique. Or, ce qu’il s’est passé à Casablanca n’était pas plus qu’une affirmation que le football moderne, selon la logique de la FIFA, n’est plus ouvert à tout le monde. Ces assises, qui devaient marquer un soutien massif de l’Afrique à un pays candidat qui en est issu, se sont transformées en un ballet de déclarations politiquement correctes, qui ne servent finalement en rien la promotion du Maroc, un pays désireux de ramener le Mondial dans le Continent-Mère.
«Impossible de ne pas mentionner la Coupe du monde 2026, a poursuivi le patron du football mondial. Je soutiens toutes les candidatures (…) je vous demande de tout faire pour que la procédure soit la plus saine possible... il en va de notre crédibilité.» Pourtant, Infantino aurait fait un pressing énorme dans les coulisses, pour que le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, ne prononce pas son discours de présentation du dossier de candidature marocain. Un speech pourtant annoncé par Ahmad Ahmad, quelques minutes auparavant. Quand la FIFA parle de principes fondamentaux comme l’équité, il faut comprendre qu’elle ne va que dans un sens. Quand Gianni Infantino a déclaré en décembre à Dubaï que la «candidature commune est un point positif», il avait certainement équitablement oublié qu’il faisait la promotion d’un dossier, au détriment de l’autre. Vendredi à Casablanca, Infantino a certainement fait preuve de beaucoup de choses, mais pas d’équité.

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