Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Le gouvernement affirme qu’il traite la question de la campagne de boycott avec le sérieux nécessaire

Le gouvernement souligne que le fait de véhiculer des allégations mensongères est une pratique illégale qui ne relève en aucun cas de la liberté d'expression.

Le gouvernement affirme qu’il traite la question  de la campagne de boycott avec le sérieux nécessaire

À l’approche du mois du Ramadan, la question des prix des produits de première nécessité et de l’approvisionnement des marchés revient par la force des choses au-devant de la scène. Cette année, la campagne de boycott touchant certains produits s’est également invitée dans les discussions. À telle enseigne que le Conseil de gouvernement, réuni hier à Rabat, en a fait un des principaux points abordés. À cet égard, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a affirmé que le gouvernement traitait «avec le sérieux nécessaire la campagne de boycott de certains produits de consommation de base», d'autant plus qu'elle coïncide avec l’avènement du mois sacré du Ramadan. «Le gouvernement a traité cette question, jeudi lors de sa réunion hebdomadaire après avoir pris le temps nécessaire pour l'analyser et pour examiner ses dimensions, ses résultats et son impact sur l’économie nationale», a-t-il déclaré à la presse. Car, selon M. El Khalfi, «il a été relevé la plupart du temps une série de données inexactes de nature à porter préjudice à l’économie du Royaume et aux intérêts des agriculteurs et de leurs familles».

Concernant le lait, considéré comme un produit de consommation essentiel lors du mois du Ramadan, il s’est avéré que la marge de bénéfice de la société en question est raisonnable et ne dépasse pas 20 centimes par litre, sachant qu’aucune augmentation n'a été appliquée sur le prix du lait depuis 2013, a-t-il souligné. En dépit de cette campagne, aucun problème n'a été relevé au niveau de la collecte auprès des agriculteurs au niveau national, a dit M. El Khalfi, ajoutant que 460.000 agriculteurs participent à la chaîne de production laitière, dont 120.000 travaillant avec la société en question. «Nous nous trouvons face à un défi économique de taille» qui porte préjudice à un effort national fourni depuis des décennies pour permettre au Royaume de réaliser son autosuffisance en cette matière à hauteur de 96%, alors que le Maroc recourait par le passé à l'importation et à la subvention du lait.
Pour M. El Khalfi, les données disponibles révèlent et confirment que des informations erronées sont véhiculées pouvant occasionner de grandes pertes aux agriculteurs et à l'économie nationale. Et d’ajouter que la poursuite de ce boycott est de nature à causer d'énormes pertes aux agriculteurs. Véhiculer des allégations mensongères est une pratique illégale qui ne relève en aucun cas de la liberté d'expression, a insisté M. El Khalfi, ajoutant que le gouvernement œuvrera à la révision de la loi actuelle «car personne ne saurait accepter que l'on véhicule des informations erronées pouvant porter atteinte à la réputation du pays et à son économie». De telles pratiques causent de graves préjudices à des secteurs importants tels que l'agriculture et de grands problèmes économiques au pays, a-t-il déploré.


M. El Othmani se dit «à l’écoute de toutes les voix»

Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a affirmé hier à Rabat que le gouvernement resterait «à l’écoute de toutes les voix» et continuerait à œuvrer pour que les «réalisations soient à la hauteur des défis et des attentes des citoyens». M. El Othmani, qui s’exprimait à l’ouverture du Conseil de gouvernement, a souligné que «compte tenu de l’approche du Ramadan et de l’augmentation des prix de certains produits de grande consommation qui marque ce mois sacré, et compte tenu aussi de la campagne de boycott qui a touché certains produits», la question de la préservation du pouvoir d’achat était au menu des travaux de la réunion hebdomadaire de l’Exécutif. 

Lisez nos e-Papers