Le gouvernement a consacré plus de 981 millions de dirhams pour l’indemnisation de 19.919 victimes des violations graves des droits humains. Ces chiffres ont été annoncés en fin de semaine dernière par le ministère d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid. Intervenant dans le cadre d’une conférence internationale autour du thème «L’évaluation du processus d’équité et de réconciliation», organisée à Marrakech, le responsable gouvernemental a assuré que l’indemnisation matérielle a concerné tous les dossiers qui ont été soumis au gouvernement par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
Revenant sur la contribution de l’actuel gouvernement à ce processus de réparation des violations passées, l’ancien ministre de la Justice et des libertés a affirmé qu’un budget de 42 millions de dirhams a été consacré à 613 bénéficiaires depuis le début de ce mois d’avril. Quelque 1.146 personnes ont fait également l’objet d’une intégration sociale au moment où la normalisation de la situation administrative et financière a concerné 460 personnes, toujours selon les déclarations du même responsable.
Le gouvernement a également participé au programme de couverture médicale en faveur des victimes et de leurs ayants droit à travers le transfert de crédits d’un montant de 120 millions de dirhams au profit de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale. Selon M. Ramid, les cartes d’adhésion distribuées à cet effet ont atteint 8.306 à fin 2017. Le nombre des bénéficiaires de ces cartes a dépassé les 18.000 personnes selon les chiffres annoncés.
Rappelant l’importance accordée par le gouvernement aux recommandations de l’Instance équité et réconciliation, le ministre d’État a souligné que l’Exécutif a travaillé sur la mise en œuvre de ce qui restait de ces recommandations. Cette mise en œuvre a concerné notamment les mesures de nature légale, juridique et judiciaire. Selon le ministre, il s’agit de la consécration de l’indépendance du pouvoir judiciaire, la réforme du système pénal, notamment le volet relatif au Code pénal et la procédure pénale, et la loi relative à la réorganisation du CNDH.