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«Grâce au kitesurf, Dakhla est devenue une destination privilégiée par les riders du monde entier»

Le bilan de la 9e édition du trophée Moulay El Hassan de kitesurf qui vient de s'achever à Dakhla, la pratique de ce sport au Maroc, les contraintes de son développement, Laïla Ouachi, présidente de l’Association Lagon Dakhla, a répondu sans langue de bois aux questions du «Matin».

«Grâce au kitesurf, Dakhla est devenue une destination privilégiée par les riders du monde entier»

Le Matin : Quel est votre bilan de cette 9e édition du «Moulay El Hassan GKA World Tour 2018»
Laila Ouachi :
cela fait 9 ans qu’on organise un championnat mondial de kitesurf avec une étape à Dakhla. Grâce à ce genre d’événements, on a pu positionner Dakhla au niveau international comme une destination importante de kitesurf. D'ailleurs, plus de 90% des touristes qui viennent à Dakhla sont des kiteurs, qui ont choisi ce spot pour la qualité des conditions naturelles qui caractérise la région. Cet événement regroupe des riders qui ont une grande notoriété à l’international dans cette discipline. Et je pense que tous ces riders sont de superbes ambassadeurs pour communiquer sur la ville de Dakhla et sur son potentiel. Et le résultat est là, puisqu’il y a de plus en plus d’hôtels qui se construisent, les vols sont toujours pleins et les touristes affluent du monde entier. Maintenant, il faut qu’on augmente cette notoriété en continuant à organiser des événements pareils. Ce qui nous semble important aujourd’hui, c’est qu’on ait plus de riders marocains. On aimerait les accompagner tout au long de l’année. Pour avoir des champions marocains dans les années à venir.

ACela fait 3 ans que l’on ne reçoit plus rien de la FRMV. Et avant quand il y avait de l’aide, c’était via le ministère de la Jeunesse et des sports. Or, depuis que la Fédération est complètement bloquée, nous n’avons plus d’aide. Et ce n’est pas limité au kitesurf, le windsurf, et la voile en souffrent aussi. Malheureusement, nous avons des jeunes, de très bonnes compétences dans ce pays qui peuvent faire évoluer ces disciplines de glisse à condition qu’on leur donne une chance. Et face à la léthargie du bureau actuel de la fédération, nous sommes en train d’installer un bureau provisoire pour préparer les élections de la future fédération dans laquelle on aimerait intégrer des compétences, des gens qui ont une vision et une stratégie pour ces disciplines. Le ministère de la Jeunesse et des sports et le Comité olympique se sont d’ailleurs engagés à nous accompagner dans notre quête pour qu’on puisse avoir des champions et peut-être de futurs champions olympiques.

Au niveau de votre association «Lagon Dakhla», est-ce qu’il y a des projets en vue autre que le kitesurf, peut-être une régate dans le Lagon ?
Effectivement, il y a beaucoup de possibilités pour organiser des compétitions de laser et autres. Récemment, le skipper Mehdi Rouizem est parvenu à relier le nord du Maroc à la ville de Dakhla sur un catamaran, j’en ai discuté avec lui et on a plein d’idées dans ce sens. Mon association organise un événement international multisports annuel, le raid «Sahraouia» que l’on organise dans le cadre de l’intégration des femmes au niveau local. C’est pour cela que notre association travaille avec des coopératives de distribution de la région pour que ces femmes puissent subvenir aux besoins de leurs familles. Donc notre association ne se limite pas aux événements sportifs. Mais elle a une vocation sociale, avec notamment l’organisation d’activités pour les enfants de la région tout au long de l’année. 


Propos recueillis par Amine Raad, Dakhla

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