Le jury de la compétition officielle des longs métrages, présidé par l’écrivain et scénariste syrien Nabil Sulayman, a attribué le Grand Prix de Zagora au film indien «La Chanson des scorpions» d’Anup Singh. Le Prix du jury fut décerné au regretté réalisateur tunisien Taïb Louhichi pour l’ensemble de son œuvre cinématographique. Celui du meilleur scénario à Hossein Farrokhzadeh et Abbas Amini pour leur scénario de «Hindi et Hormoz» d’Iran qui a, également, reçu une mention spéciale.
Questions à Nabil Sulayman, président du jury
«Toutes les décisions du jury ont été prises à l’unanimité»
Après ces quatre jours au festival en tant que président du jury, quelle impression avez-vous sur cet événement et sur la ville de Zagora ?
Ce festival m’a transporté vers les débuts de ma jeunesse où la magie du cinéma m’a attrapé quand je vivais dans la ville de Raqqa en Syrie. Ce festival m’a permis de revenir au Maroc après 7 ans d’absence et de connaître cette ville envoûtante par sa nature et sa population. Ce qui m’émeut énormément, sachant que j’ai des amitiés très intenses avec de grands hommes de culture et de lettres marocains. Il faut dire aussi que la plupart des films que nous avons vus ont enrichi ma vision, à travers les divers sujets qu’ils ont abordés. C’était un honneur pour moi de présider le jury de la compétition officielle des longs métrages de cette année.Comment se sont déroulées les délibérations entre les membres du jury ?
On a eu des discussions très fructueuses, parfois houleuses. Naturellement, si on ne respecte pas la différence, on ne peut pas respecter l’accord. Mais toutes les décisions du jury ont été prises à l’unanimité, et ce après des débats profonds, souvent dans le détail.S’agissant des films, comment avez-vous trouvé le choix de la sélection officielle ?
Il y avait des différences de qualité entre les films. Sincèrement, nous avons discuté autour de quatre films. Les autres étaient d'un niveau plus bas. Ce qui n’est pas surprenant dans un festival. Il y avait un seul film à propos duquel on a beaucoup débattu, celui de la Tunisie, certains voulant lui attribuer le Prix du jury, sous prétexte que le réalisateur, qui nous a quittés et qui a laissé derrière lui plusieurs productions, méritait ce Prix. Moi, j’étais contre au départ et j’ai suggéré que c’était au comité d’organisation de le célébrer. Mais, enfin de compte, j’ai accepté que le Prix soit accordé à cette personne en reconnaissance de son parcours et non pour le film sélectionné.