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En grogne, les propriétaires des auto-écoles rejettent la nouvelle réglementation de Najib Boulif

Les relations entre le secrétariat d’État auprès du ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, chargé du Transport, chapeauté par Najib Boulif, et les patrons des auto-écoles se tendent de plus en plus. En grogne depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation régissant le secteur, ces derniers ont tenu à exprimer leur colère en organisant un sit-in devant le siège de ce département ministériel.

En grogne, les propriétaires des auto-écoles rejettent  la nouvelle réglementation de Najib Boulif
Le ministère de tutelle veut mettre de l'ordre dans le secteur des auto-écoles.

Le torchon brûle de nouveau entre les propriétaires des auto-écoles et le secrétariat d’État en charge du Transport. En effet, l'Association des propriétaires des auto-écoles a observé, jeudi dernier, un sit-in ouvert devant le secrétariat d’État dirigé par Najib Boulif. Selon un communiqué de l’Association, «ce sit-in intervient suite aux nouveaux amendements introduits par le secrétaire d’État chargé du Transport, des amendements qui sont préjudiciables aussi bien pour les professionnels des auto-écoles que pour les citoyens».
De son côté, M. Boulif, qui gère le secteur du Transport depuis plusieurs années, a préféré répondre aux frondeurs via les réseaux sociaux. Dans ce sens, le responsable gouvernemental a affirmé avoir chargé le directeur central du transport au sein de son département d’engager le dialogue avec «le peu» de manifestants. «Ces derniers ont refusé le dialogue et ont préféré utiliser les haut-parleurs pour prononcer leurs discours», a souligné le responsable sur sa page Facebook. Le différend entre les deux parties avait atteint son paroxysme après l’annonce des nouvelles réformes introduites par le département de M. Boulif et qui concernent notamment l’obtention du permis de conduire. Entrés en vigueur depuis le début de l’année, ces nouveaux amendements insistent, entre autres, sur l’importance du dépôt par les auto-écoles, auprès des services de transport routier relevant des directions régionales et provinciales du ministère, des dossiers des moniteurs et des véhicules utilisés lors des séances d’apprentissage. Ces auto-écoles ne pourront plus dépasser le nombre de 10 stagiaires par mois pour la catégorie des permis B, et ce pour chaque moniteur et chaque véhicule enregistrés.
La nouvelle réglementation régissant le secteur impose également à toutes les auto-écoles de disposer d’un moniteur qualifié et certifié pour chacune des catégories de formation qu’elles dispensent. S’agissant du calcul du nombre des candidats pour chaque établissement, le département en charge du transport souligne qu’il se baserait sur les dates de prise de rendez-vous pour chacun de ces établissements, et ce dans la limite des quotas autorisés. Quant aux candidats, ils disposeront d’un délai de 45 jours, à partir de la date de leur enregistrement au niveau de la plateforme de prise de rendez-vous mise en place par le ministère, pour passer leurs examens de conduite.
Pour rappel, il existerait quelque 4.900 établissements de formation à la conduite au Maroc, selon la Fédération nationale des auto-écoles. Plusieurs de ces centres sont en situation très difficile. Selon de récentes statistiques, plus de 300 opérateurs ont déjà enclenché la procédure de fermeture. Les nouvelles normes et exigences imposées par le gouvernement pour la mise à niveau de ces établissements risquent de mener à de nouvelles fermetures, craignent plusieurs observateurs du secteur. 

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