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La participation des populations à la gestion de leurs affaires s'inscrit au centre du chantier de réforme profonde des structures de l'État et de modernisation des approches pratiques de gouvernance territoriale, a affirmé jeudi à Dakhla le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach. Les principes constitutionnels de libre administration, de la coopération, de la solidarité et de la participation des populations à la gestion de leurs affaires, ainsi que la contribution des régions et d'autres collectivités territoriales à la mise en œuvre de la politique générale de l'État et à l’élaboration des politiques territoriales à travers leurs représentants à la Chambre des conseillers ne revêtent pas «un caractère déclaratif et ne sont une simple déclaration d'intention», mais ils figurent au centre du chantier de réforme profonde des structures de l'État et de modernisation des approches pratiques de gouvernance territoriale, a souligné M. Benchamach à l'ouverture du colloque sur «Le développement intégré des provinces du Sud» organisé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.
La mise en œuvre de ces principes ne se fait pas seulement à travers les lois et les procédures administratives, mais requiert également la mobilisation des rôles constitutionnels du gouvernement et du Parlement en complémentarité avec les institutions et les mécanismes de la démocratie participative, a enchainé M. Benchamach, rappelant que ce colloque thématique initié par la Chambre des conseillers intervient dans le cadre de l'accompagnement de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé par S.M. le Roi en novembre 2015 à Laâyoune. M. Benchamach a également expliqué que cette conférence vise «à répondre au devoir de mobilisation populaire et officielle» dans la perspective d'accompagner les développements accélérés intervenus dans le dossier des provinces du Sud, notamment les tentatives visant à nuire aux processus de construction multiforme que connaît la région.
Le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, pour lequel un montant d'environ 77 milliards de dirhams a été mobilisé, a ouvert des perspectives prometteuses pour l'ensemble des régions du sud du Royaume aux niveaux économique et social, a fait observer M. Benchamach, relevant que ce nouveau modèle de développement contribuera à doubler le produit intérieur brut local et à créer 120.000 emplois.
Initiée en partenariat et en coordination avec les trois régions du sud du Royaume, cette rencontre, qui intervient en application des recommandations du forum parlementaire des régions et en interaction avec le contenu et le Discours Royal adressé aux participants à la deuxième édition de ce forum, le 16 novembre 2017, vise à faire le point de l’état d’avancement des projets inscrits dans la stratégie de mise en œuvre de ce nouveau modèle de développement, deux ans après son lancement, et à évaluer les avancées réalisées vers l’atteinte des objectifs tracés pour ce modèle de développement prometteur.
Pour sa part, le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj, a affirmé que le modèle de développement des provinces du sud du Royaume ouvre des perspectives prometteuses tant sur le plan socio-économique que culturel, précisant que le gouvernement n'épargne aucun effort pour entourer les projets de développement, en particulier ceux contenus dans la convention de développement intégré signée devant S.M. le Roi Mohammed VI, de tout l'intérêt nécessaire, outre l'attachement à honorer les engagements pris dans ce domaine. M. Laaraj a par ailleurs indiqué que ce colloque constitue une occasion de dresser un état des lieux des efforts déployés en matière de développement intégré des provinces du Sud, tout en offrant les solutions aux contraintes et difficultés rencontrées lors des différentes étapes de mise en œuvre. De son côté, le président de l’Association des présidents des régions, Mohand Laenser, a mis en avant la portée du modèle de développement des provinces du Sud, invitant les autres régions du Royaume à tirer profit de ce modèle qu’il a qualifié d’exemple à suivre en matière de développement. M. Laenser a relevé que ce modèle de développement, lancé depuis deux ans, se caractérise par la convergence des programmes et l’intégration des dimensions des droits de l’Homme et culturelle, notamment immatérielle, qui constituent des composantes dont ont besoin les autres régions et l’Association des Conseils des régions qui gagneraient à tirer profit de ce modèle pour la réalisation de la régionalisation.
