Hakim Benchamach : Les PME représentent 95% du tissu entrepreneurial, mais pas plus de 20% du PIB

Le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, a mis en avant, lundi à Rabat, le rôle de l'entreprise, en tant que moteur fondamental de développement et de la concrétisation des ambitions des acteurs économiques et des intervenants nationaux dans le domaine de la gestion des établissements financiers. Le Maroc dispose d'un tissu entrepreneurial composé de 93 à 95% de petites et moyennes entreprises (PME), qui jouent un rôle stratégique et central dans la réalisation du développement, a souligné M. Benchamach, lors d'une journée d'étude organisée par le groupe du Rassemblement constitutionnel à la Chambre des représentants et du groupe du Rassemblement national des indépendants à la Chambre des conseilles sur «L'appui aux petites et moyennes entreprises, levier essentiel au service du développement économique».
Cette catégorie d'entreprises représente la plus grande partie du tissu économique, assure un nombre important d'emplois et participe activement à la production de la valeur ajoutée, outre son impact positif, en tant qu'espace favorisant l'auto-initiative, le développement économique et la lutte contre la pauvreté, a-t-il indiqué. Elle joue aussi un rôle central dans la croissance économique et la production de richesse et constitue «l'épine dorsale» de toute économie émergente et moderne, a-t-il relevé, notant qu'en dépit de ces avancées, ces entreprises ne représentent pas plus de 20% du produit intérieur brut (PIB) à cause des difficultés rencontrées. Il a également passé en revue les défis auxquels cette catégorie d'entreprises est confrontée, notamment en matière de financement et d'accès aux marchés financiers et bancaires, la vulnérabilité des PME, ainsi que la formation et la mise à niveau des ressources humaines et le développement des capacités, à l'ère de la mondialisation et du progrès économique et technologique.
M. Benchamach a ainsi rappelé que le Maroc a adopté un certain nombre de mesures fiscales dans le cadre de la loi de Finances de 2018 pour réduire la pression fiscale, outre les efforts déployés sur les plans législatif, juridique, organique et fiscal et l'adoption de plusieurs programmes visant la mise à niveau, le développement et la stimulation de l'entreprise marocaine. Il a appelé à la révision du système adopté en matière de formation et de formation continue à travers l'implication effective du secteur privé dans les mécanismes de gouvernance, à la mise en place de programmes de formation et de formation continue et à la redéfinition des objectifs en harmonie avec les exigences de cette catégorie d'entreprises.
Après avoir souligné la nécessité de se doter d'une vision future à long terme à travers l'adoption de solutions structurelles et profondes, le président de la Chambre des conseillers a considéré que les entreprises ont besoin d'accompagnement et d'appui institutionnel engageant tous les départements ministériels. Pour M. Benchamach, ces objectifs ne peuvent être atteints qu'à travers la mise à niveau des PME pour faire face à la forte concurrence mondiale, la modernisation des moyens de gestion, l'utilisation des technologies modernes, la résolution des problèmes liés au financement, la formation adéquate des ressources humaines et la recherche de compétences possédant les clés du succès et de l'innovation.