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Hammad Kassal : Le gouvernement doit maintenir son rôle de régulateur

En plus d’impacter le champ politique, la campagne de boycott qui sévit depuis plus d’un mois a eu des répercussions sur l’économie nationale. Hammad Kassal, chef d’entreprise et membre de la CGEM, invité de l’émission «l’Info en Face» sur Matin TV, fait le tour de la question.

Hammad Kassal : Le gouvernement doit maintenir son rôle de régulateur

La situation serait normale, selon Hammad Kassal, invité de «l’Info en Face» sur Matin TV, si l’on était face à une campagne bien encadrée avec des objectifs et des délais, ce qui n’est pas le cas maintenant. «Nous sommes face à une campagne qui a pris de l’ampleur parce qu’elle a utilisé les réseaux sociaux et qui a engendré de graves conséquences pour certaines entreprises», déplore-t-il. Par rapport à la position prise par le gouvernement, M. Kassal estime que l’Exécutif n’était pas dans son rôle : «On est dans une économie de marché qui obéit à l’offre et à la demande. Le politique lui doit tracer le cadre général et l’environnement des affaires pour permettre à l’entreprise de s’épanouir et au citoyen de trouver les produits qu’il veut au prix convenable», précise-t-il, ajoutant que le gouvernement aurait dû accélérer le processus de remise en action du Conseil de la concurrence et déclencher une enquête auprès des structures concernées.
Sur un autre volet, mais non loin de la conjoncture actuelle, Rachid Hallaouy a évoqué la demande de l’Istiqlal visant l’élaboration d’une loi de Finances rectificative. Interrogé sur sa lecture de cette initiative, M. Kassal a rappelé que cette dernière intervient dans une conjoncture où le parti est passé «d’une opposition silencieuse» à une opposition effective. «Le parti a donc besoin de sortir une carte pour se démarquer, surtout en ces circonstances de crise», explique-t-il, tout en signalant que le souci majeur pour mettre en œuvre les propositions de ce projet reste les ressources financières qui ne sont pas disponibles. «Le grand problème pour notre économie est son incapacité à satisfaire les besoins de la population. Notre consommation intérieure est dopée par l’importation. Alors au lieu de relancer la consommation, il faut d’abord relancer l’offre, et en l’occurrence l’investissement et la production pour in fine réduire les dépenses de l’État et les transférer vers l’investissement», explique l’économiste.
Membre de la CGEM, M. Kassal a également réagi, lors de cette émission, à l’élection de Salaheddine Mezouar à la tête de la CGEM. Saluant les compétences du nouveau patron des patrons, il a indiqué qu’il était parmi les premiers à le soutenir et qu’il continuerait à le faire. La CGEM de Mezouar aura un nouveau visage avec de nouveaux défis, conclut-il.

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