Les États-Unis envisagent d’augmenter les tarifs à l’importation sur les voitures européennes à 20%. Euler Hermes vient d’analyser l’impact potentiel de ces mesures protectionnistes américaines sur les exportations européennes. «Nous estimons qu’une telle hausse des taxes américaines générerait un manque à gagner d’environ 10 milliards d’euros pour l’industrie automobile européenne l’année suivant la mise en place des nouveaux tarifs, soit 1,5% du total des exportations européennes de véhicules», a déclaré dans un communiqué Ana Boata, économiste en charge de l’Europe chez Euler Hermes. Selon l’assureur-crédit, si l’impact global parait limité, certains pays seront particulièrement affectés. Parmi eux il y a l’Allemagne (-4,7 milliards d’euros de manque à gagner), le Royaume-Uni (-1,8 milliard d’euros), et l’Italie (-1 milliard d’euros). La France, quant à elle, devrait être moins pénalisée (0,35 milliard d’euros) que ses voisins. «Avec cette hausse de taxes, le coût moyen d’une voiture européenne importée aux États-Unis devrait augmenter d’environ 6.500 euros. Cela se traduirait également par 270.000 voitures européennes de moins exportées vers les États-Unis en 2018. Pour comparaison, 1,15 million de voitures européennes ont été exportées vers les États-Unis l’an passé», développe Maxime Lemerle, responsable des études sectorielles chez Euler Hermes. En 2017, l’automobile figurait parmi les secteurs européens qui exportaient le plus vers les États-Unis (48 milliards d’euros), avec les machines et équipements (66,3 milliards d’euros) et la pharmacie (47,4 milliards d’euros). À noter que le marché américain représente près de 11% du total des exportations de voitures européennes.
La hausse des taxes américaines générerait un manque à gagner de 10 milliards d’euros
Moncef Ben Hayoun
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02 Juillet 2018
À 17:34