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Les hauts et les bas du Maroc

Le Maroc ne figure que timidement dans le rapport sur le développement inclusif, publié hier par le Forum économique mondial, à la veille de sa réunion annuelle qui démarre aujourd’hui en Suisse. Le pays se distingue notamment sur les aspects épargne nette et endettement public. En revanche, son PIB par habitant et la productivité du travail décélèrent tandis que le taux d'emploi baisse.

Les hauts et les bas du Maroc
Le Maroc se défend bien parmi les pays en développement pour ce qui est de la baisse de l'intensité carbone du PIB.

Le Forum économique mondial (WEF, World Economic Forum), dont la réunion annuelle démarre ce mardi en Suisse, a publié hier l’édition 2018 de son rapport sur le développement inclusif. Un rapport où le Maroc figure timidement, comparé à l’édition 2017. «Par manque de données concernant certains indicateurs clés», explique le WEF. Résultat : le Royaume est absent du classement global où, rappelons-le, il occupait le 45e rang sur 78 économies en développement l'année dernière. En effet, avec un score de 3,89, le pays avait réalisé dans l’édition 2017 une évolution de 0,66% sur les cinq années précédentes, selon ce classement qui repose sur 12 indicateurs et qui a couvert l’année dernière 109 pays au total, y compris les économies avancées. À l'échelle africaine, le Maroc avait fait mieux que certaines grandes économies du continent tels l’Afrique du Sud (70e), le Nigeria (71e) et l’Égypte (73e), mais moins bien que d'autres telle la Tunisie (44e, avec toutefois un repli de 3,52% ces cinq dernières années). L’Algérie n’était pas couverte par le classement 2017 en raison de données manquantes. Pour l’édition 2018, qui a couvert 103 pays, le Maroc affiche divers comportements, selon les indicateurs pour lesquels il est cité, avec des hauts et des bas.  Ainsi, le document montre que le Royaume s’est encore une fois nettement distingué dans la baisse de l'intensité carbone du PIB  : -21% ces cinq dernières années. Ce qui lui permet de pointer au top 20 des pays en développement dans le rapport 2018 du développement inclusif. Le Maroc a également gagné des points dans l’épargne nette. Le repli n’est plus que de 1,9% contre 4,7% en 2017, valant au pays une place au milieu de la catégorie des pays en développement. Idem pour de l’endettement public qui a augmenté de 8,2% sur cinq ans, contre 11,5% dans l’édition 2017. 
Côté PIB/habitant, le Maroc a évolué plus lentement (1,7%) que lors du précédent classement (2,5%). Même tendance pour la productivité du travail où le pays passe d’une progression sur cinq ans de 2,3% à 2% entre les deux éditions citées. Ce qui lui vaut le milieu du classement des pays en développement. 

Le Maroc a aussi connu un taux d'emploi en régression de 0,4% ces cinq dernières années (édition 2018), alors qu’il s'était stabilisé dans l’édition 2017.
Par ailleurs, parmi les indicateurs où le Royaume est absent de l’indice 2018, figure notamment celui relatif à la pauvreté. Dans l’édition 2017, il avait enregistré un recul de 10,2%. Ce qui l'avait propulsé dans le top 20 des pays en développement sur cet indicateur.
À noter que le classement WEF est toujours dominé par la Norvège, avec un score de 6,08 points, suivie de l’Islande (6,07 pts), du Luxembourg (6,07 pts) et de la Suisse (6,05 pts). 

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