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Le sort a voulu qu’il s’en aille une année de Coupe du monde et au lendemain d’un vibrant hommage qui lui a été rendu par le FC Nantes. Henri Michel s’est éteint mardi matin à l’âge de 70 ans, après un long combat contre la maladie. Le Français représentait pour beaucoup de Marocains l’homme qui a mené les Lions de l’Atlas lors de la Coupe du monde, France 1998. En France, il incarnait surtout l’entraineur qui a mené les Bleus à la fameuse épopée du Mondial 1986, où ils avaient terminé sur le podium, après avoir éliminé l’Italie, tenante du titre, et le Brésil. Après avoir épaulé Michel Hidalgo pour mener les Bleus à un triomphe au terme de l’Euro 1984.
La fable du Canari, devenu Coq, puis Lion
Après des débuts à l’AS Aix de sa ville natale, Henri Michel rejoint les rangs du FC Nantes avec lequel il remporte 3 titres de champion de France ainsi qu'une Coupe de France, participant à l’aura des Canaris aussi bien en France qu’en Europe. Entre 1966 et 1982, il joue 640 matchs et inscrit 95 buts, alors que pendant la même période, il est international avec les Bleus et honore 58 sélections. Michel est même capitaine de l’équipe de France lors du Mondial 1978 en Argentine. Mais c’est près de 20 ans plus tard que le destin d’Henri Michel se lie éternellement au football marocain. Il reprend les rênes d’une équipe du Maroc en complète déconfiture après la débâcle en Coupe du monde 1994 et une qualification manquée à la CAN 1996. Henri Michel monte de toutes pièces une formation que le public marocain se rappelle jusqu’à aujourd’hui. Conduits par Noureddine Naybet et Mustapha Hadji, Bassir, Bahja, Taher… les Lions de l’Atlas se qualifient haut la main en Coupe du monde 1998 et à la CAN de la même année. L’équipe nationale du Maroc se hisse même à la 14e place du classement mondial de la FIFA et gagne la sympathie du monde entier à la suite de l’élimination, malgré la victoire étincelante sur l’Écosse (3-0). Henri Michel quitte la sélection deux ans plus tard au terme d’une CAN 2000 désastreuse, mais revient 3 ans plus tard au Maroc, pour mener le Raja Casablanca à son dernier sacre continental, en remportant la Coupe de la CAF en 2003, suivi d’un titre de champion quelques mois plus tard. Sa dernière apparition au Maroc remonte à la CAN 2008. Malgré un potentiel énorme et une victoire (5-1) sur la Namibie lors du premier match, les Lions de l’Atlas sont éliminés. Henri Michel démissionne dans la foulée, mais continue d’être respecté par tous les Marocains. Un sentiment qui perdurera longtemps après la disparition d’Henri Michel.
