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Hommage à Touria Chaoui, première aviatrice marocaine

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Le Salon maghrébin du livre d’Oujda «Lettres du Maghreb» (18-21 octobre) a rendu, samedi en présence de l’historiographe du Royaume, Abdelhak Lamrini, un vibrant hommage posthume à la première aviatrice marocaine, Touria Chaoui (1936-1956). L’hommage a été rendu lors d’une rencontre marquée par la présence du wali de la région de l’Oriental et gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouad El Jamaï, du directeur général de l’Agence de développement de l’Oriental et président du Salon, Mohamed Mbarki, et de plusieurs autres personnalités de divers horizons.
Symbole d’émancipation de la femme marocaine, Touria Chaoui, qui a eu à l’âge de 16 ans son brevet de pilotage délivré par l’armée de l’air française, a été la plus jeune pilote à l’échelle mondiale et la première aviatrice du monde arabe, à une époque où le Maroc revendiquait son indépendance. Dans un témoignage émouvant, M. Lamrini a qualifié Touria Chaoui «d’étoile brillante dans le ciel marocain», notant qu’elle a été la première à ouvrir «un nouvel horizon pour la femme marocaine à la veille de l’indépendance et le début d’une ère nouvelle, celle de la liberté, de la dignité et de l’indépendance».
Dans son témoignage, M. Lamrini s’est remémoré le jour du retour triomphal du père de la Nation Feu S.M. Mohammed V et des membres de l’illustre Famille Royale de Son exil, le 16 novembre 1955, à la capitale du Royaume où un accueil inoubliable Lui a été réservé. Et de poursuivre que ce jour-là, Touria Chaoui était à bord d’un petit avion volant à basse altitude, et lançait de la fenêtre de son appareil des tracts de bienvenue à la foule nombreuse venue accueillir le Souverain et fêter ce moment de gloire. Le 1er mars 1956, alors que les fêtes de l’indépendance battaient leur plein, Touria a été tuée par balle au volant de sa voiture, a rappelé M. Lamrini, qui a mis en avant la détermination et le courage de la défunte.
Par la même occasion, le frère de la défunte, Salaheddine Chaoui, a souligné, dans une allocution lue en son nom, que Touria Chaoui était un symbole de l’émancipation de la jeune femme marocaine et une fervente militante pour l’indépendance du Maroc. Il a également relevé que M. Lamrini a publié, dès la fin de l’année 1956, soit quelques mois après la mort de Touria, un ouvrage consacré à cette femme exceptionnelle, un livre qui a été réédité en 2009 par la Fondation Mohamed Zerktouni. 

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