Aux États-Unis, l’économie connaît l’une des phases d’expansion les plus longues de son histoire. Mais les stigmates de la Grande Récession, conjugués aux défis que soulèvent les chocs provoqués par la mondialisation et l’automatisation, restent visibles dans l’ensemble du pays, selon un nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La dernière Étude économique des États-Unis fait état de la vigueur des perspectives à court terme : la consommation privée reste solide, étayée par le dynamisme du marché de l’emploi et le niveau élevé de la confiance des consommateurs. Dans ce contexte, le PIB devrait enregistrer une croissance de 2,9% en 2018 et de 2,8% en 2019. Les auteurs de l’Étude relèvent que la réforme fiscale récemment engagée aux États-Unis, sur fond de relèvement des plafonds de dépenses publiques en 2018 et 2019, représentera une relance budgétaire de quelque 1% du PIB pour ces deux années, donnant ainsi à court terme un coup de pouce sensible à la croissance. Les projets de réduction des normes réglementaires devraient également favoriser le dynamisme économique.
Toutefois, les risques qui entourent les perspectives restent importants. Les ratios d’endettement élevés des entreprises devront être suivis de près, tandis que les écarts de taux d’intérêt qui apparaissent entre les titres des États-Unis et ceux libellés dans d’autres grandes monnaies pourraient contribuer à l’appréciation du dollar. L’aggravation des tensions commerciales avec les principaux partenaires risque également d’entraîner des perturbations dans les chaînes de valeur mondiales et d’éroder la croissance. Et l’équilibre budgétaire à long terme reste une préoccupation.