Les terroristes du groupe autoproclamé État islamique (EI) ont multiplié les attaques dans plusieurs régions de l'Irak depuis l'appel lancé par son chef, Abou Baqr Al Baghdadi, il y a une dizaine de jours. La dernière attaque en date a couté la vie à huit personnes. Hier lundi, «sept civils ont été tués quand des jihadistes ont tiré sur des maisons du village d'Al-Bouchaher», à 25 kilomètres à l'ouest de Kirkouk, ville multi-ethnique au nord de la capitale Bagdad, a indiqué un responsable des services de sécurité irakiens à l'AFP.
Un policier a été blessé dans cette attaque et des jihadistes ont attaqué, dans cette même province de Kirkouk, un bureau de change et volé 20.000 dollars avant de s'enfuir, a-t-il ajouté. Un autre civil a été tué et trois personnes blessées dans une attaque survenue dimanche à la sortie d'une mosquée près d'Ach-Charqat, l'un des derniers bastions repris à l'EI, selon un officier de police qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat. «L'homme, âgé de 80 ans, venait d'effectuer la dernière des cinq prières musulmanes quotidiennes quand des jihadistes ont tiré sur lui», dans le village de Khanouka, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad, la capitale irakienne, a-t-il rapporté. «Ce n'est pas la première attaque, car des jihadistes sont présents dans les monts Khanouka», qui surplombent la zone, a-t-il expliqué. Chassé de tous les centres urbains d'Irak fin 2017, l'EI a conservé des cellules clandestines dans d'autres zones montagneuses ou désertiques. Selon l'expert irakien Hicham Al-Hachemi, il reste environ 2.000 jihadistes de l'EI en activité dans le pays. Il s'agit quasi exclusivement d'Irakiens, avec seulement une centaine d'étrangers, répartis dans quatre régions et dont l'objectif «est de se venger de ceux qui les ont chassés». Malgré ses importants revers subis en Irak et en Syrie, le groupe terroriste Daech a commis en juillet dernier des attaques meurtrières coordonnées dans le sud de la Syrie qui ont fait plus de 250 morts.