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Aïd Al-Adha : La traçabilité appliquée aux moutons destinés au sacrifice

L’enseigne Marjane a introduit, pour l’Aïd El Kébir 2018, une démarche qualité consistant en la traçabilité des moutons vendus dans ses magasins. Les bêtes mises en vente disposent de certificats délivrés par des vétérinaires attestant de leur bon état de santé. Une condition sine qua non pour que les éleveurs puissent commercialiser leurs bêtes dans les magasins de l’enseigne.

L’Aïd Al-Adha est de retour et les rituels qui accompagnent la plus importante fête religieuse sont d’ores et déjà à nos portes. Si les pratiques de commercialisation demeurent les mêmes, cette année a été marquée par l’introduction de techniques innovantes et de systèmes de traçabilité des bêtes destinées au sacrifice. L’objectif est double : aider les éleveurs à préparer leur bétail pour la vente et répondre aux demandes du marché concernant la qualité et la sécurité alimentaire.
En ce sens, l’enseigne Marjane se porte garante de l’origine de bêtes exposées dans ses points de vente et de la qualité des trois races proposées, à savoir Sardi, Timahdit (Bergui) et Beni Guil. À cet effet, tous les moutons exposés à la vente disposent d’un matricule sur une petite boucle greffée à l’oreille, de sorte à garantir à la clientèle l’origine et la souche de la bête, ainsi que l’assurance que les moutons ont fait l’objet de contrôles sanitaires et vétérinaires en amont de leur mise sur le marché.
Selon Youssef Chihab, éleveur originaire de Kelâat Sraghna installé à Marjane – Aïn Sebaâ (Casablanca), c’est la première année que l’enseigne exige une sorte de fiche technique du mouton. «Avant de m’installer sur les aires de Marjane, à Casablanca et à Tanger, j’ai dû présenter un certificat établi par le vétérinaire qui assure le suivi de mon cheptel. Le document atteste d’un suivi rigoureux ponctué de contrôles réguliers durant les six derniers mois», explique-t-il, soulignant que le contrôle en question inclue l’état de santé de l’ensemble des individus composant le cheptel, ainsi que les différents fourrages servis aux bêtes. La même source indique que, cette année, les prix sont de 52 DH pour le Sardi et de 48 DH pour le Bergui.
Parallèlement, Marjane indique que l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a mobilisé plus de 300 médecins vétérinaires pour répondre aux questions des citoyens concernant le contrôle de l’état de santé des bêtes, avant et après l’Aïd Al-Adha.  
Ayant pour vocation de contrecarrer des pratiques, pour le moins douteuses, qui deviennent légion en cette période précédant l’Aïd, cette démarche a surtout la latitude de rassurer les citoyens. Le cauchemar ayant marqué, les deux dernières années, les Marocains dans les quatre coins du Royaume est toujours présent à l’esprit. L’on se souvient des centaines de moutons, prenant des colorations verdâtres ou bleuâtres juste après leur immolation, qui ont fini dans les décharges publiques. Présente aussi dans la mémoire collective la détresse des familles qui ont fait les frais de ce phénomène ayant brisé la sérénité et le climat d’allégresse familiale marquant l’Aïd Al-Adha. 
La cause de ces désagréments était, justement, la non-maîtrise du circuit d’élevage et de commercialisation des moutons. Les affres de la spéculation n’avaient pas épargné ce secteur et l’importance de son caractère religieux n’avait pas dissuadé les fraudeurs. Ces derniers interceptaient la bête à une étape du circuit, altéraient son état de santé moyennant différents produits chimiques à vocation d’engraissement rapide, puis la remettaient dans le circuit sans laisser de traces.
Aujourd’hui, la traçabilité de la bête a coupé court à tous ces agissements. Le consommateur peut ainsi se prémunir contre ce qu’avaient vécu des centaines de familles auparavant.

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