Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Automobile

Une immense vitrine de l’innovation, la technologie et la passion

Si le Mondial de l’Automobile de Paris est toujours une invitation à renouveler son rêve automobile, il a désormais également pour mission d’anticiper les technologies de demain, les nouveaux usages et d’accompagner les mutations de l’industrie et des services automobiles.

Une immense vitrine de l’innovation,  la technologie et la passion

Le Mondial de l’Automobile de Paris change de vocation. Destiné habituellement, en grande partie, aux nouveautés automobiles, le Salon français, qui tient lieu au Paris Expo Porte de Versailles jusqu’au 14 octobre, offre désormais un agenda revisité, un contenu enrichi et une expérience de visite renouvelée.
Célébrant à la fois les 120 ans du Salon de l’Auto et «l’An I» du nouveau Mondial de l’Auto et de ses innovations, cette édition offre un grand lot de nouveautés : Mondial de la Moto, Mondial de la Mobilité, Mondial.Tech, le Centre d’essais de la Place de la Concorde, Mondial Limited… Si le Mondial est toujours une invitation à renouveler son rêve automobile, aujourd’hui, sa mission est d’anticiper les technologies de demain, les nouveaux usages, accompagner les mutations de l’industrie et des services automobiles et aussi offrir à ses visiteurs une vitrine sur l’innovation.
«La qualité des stands, le confort de la visite, la richesse des animations et l’exposition historique «Routes Mythiques», sont autant d’éléments qui contribueront à la réussite de cette édition. Plus que jamais, la technologie, l’innovation, le rêve et la passion seront présents à Paris», indique Jean-Claude Girot, Commissaire général du Mondial Paris Motor Show. 
Avec 27 constructeurs exposants cette année, le Mondial de l’Auto, qui se tient tous les deux ans, devrait accueillir près d'un million de visiteurs sur les onze jours d'ouverture, un taux de fréquentation proche des 1,07 million atteint en 2016, qui pourtant marquait une baisse de fréquentation de 14%, après le record en 2014 à 1,25 million.
Parmi les modèles hybrides présents cette année figurent le monoplace Mercedes Silver Arrow, l'Audi E-Tron (premier modèle électrique de la marque allemande), le Citroën C5 Aircross Hybrid ou encore le concept e-Legend de Peugeot, aux allures de 504 coupé. 
D'autres modèles incontournables sont également présents notamment la Ferrari 488 Pista Spider ou la Lamborghini Urus. 

Plusieurs absents de taille
Le Mondial de l’Automobile Paris 2018 se tient dans un contexte économique marqué par le recul des ventes de véhicules neufs en France de 12,8% en septembre sur un an, selon les chiffres publiés le 1er octobre par le CCFA, ainsi qu'une baisse du nombre d'exposants. Une quinzaine de constructeurs automobiles sont en effet absents (soit près de 40% du marché européen) parmi lesquels Fiat, Nissan, Volkswagen ou encore Volvo, mais la tendance n'est pas spécifique au salon parisien comme l'a expliqué son Commissaire général Jean-Claude Girot : «Ce n'est pas un phénomène propre à Paris. Tous les salons connaissent des désistements depuis plusieurs années. Mais, avec cette édition d'exception, je veux leur faire regretter de ne pas venir cette année et leur montrer que Paris reste incontournable. C'est le plus ancien et le plus gros salon automobile du monde».

Le Brexit, l’épée de Damoclès
La perspective d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, prévue le 29 mars prochain, sans accord entre les deux parties, a représenté une préoccupation majeure des managers lors de cette édition du Mondial de l’Automobile. «C’est un grave sujet de préoccupation. Certains scénarios sont très préoccupants (...) Pour résumer, c'est une évolution extraordinairement triste», a indiqué Dieter Zetsche, président du directoire de Daimler.
Pour le groupe allemand, qui n'a pas de site de production en Grande-Bretagne, un Brexit dur aurait pour impact immédiat une baisse de la demande dans ce pays pour ses voitures haut de gamme Mercedes-Benz et pour ses camions.
Ces déclarations font écho à celles de Maxime Picat, directeur de la division Europe de PSA, qui a affirmé qu'un «Brexit dur» aurait forcément un impact sur la production du constructeur français en Grande-Bretagne.
«On fait tout ce qu'on peut pour développer nos activités en Grande-Bretagne (...) Mais il y a une limite. Et la limite, ça s'appelle barrières douanières et non libre circulation des personnes et des biens», a-t-il dit.
Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Renault-Nissan, le constructeur qui possède à Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre, la plus grosse usine automobile du pays, déplore le manque de clarté dans le dossier du Brexit : «Nous sommes dans une situation où tout le monde est figé».
Harald Kruger, président du directoire de BMW, également présent au Mondial, a pour sa part déclaré que le constructeur bavarois, propriétaire de la marque britannique Mini, s'était préparé à un Brexit dur, ajoutant qu'il estimait à 50% les chances d'une telle issue.
Il a dit à la Première ministre britannique Theresa May ne pas exclure que BMW soit contraint de transférer une partie de sa production britannique aux Pays-Bas dans l'éventualité d'un Brexit dur.
«J'ai dit à Theresa May et à l'Union européenne que, en cas de Brexit dur, les deux parties seraient perdantes. Il n'y aurait plus d'accord commercial et nous serions alors forcés de construire aux Pays-Bas», a déclaré Harald Kruger.
BMW avait déjà dit mi-septembre qu'il avancerait la fermeture annuelle de son usine d'assemblage de Mini à Cowley, près d'Oxford, au mois d'avril, soit juste après la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, dans la perspective d'un Brexit sans accord. 

Lisez nos e-Papers