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Les inégalités des chances demeurent une réalité depuis 30 ans

Lorsqu'un individu nait et grandit dans un milieu économiquement défavorisé, la probabilité qu'il reste dans cette catégorie sociale est plus importante que sa réussite sociale du fait des inégalités des chances. C'est ce que révèle un récent rapport de la Banque mondiale qui a mené une enquête dans 148 pays où vivent 96% de la population mondiale. Le rapport constate que 46 des 50 pays ayant les taux de mobilité ascendante les plus faibles appartiennent au monde en développement.

Les inégalités des chances demeurent une réalité depuis 30 ans
L'aptitude à gravir l'échelle économique indépendamment de la situation socioéconomique des parents contribue à la réduction de la pauvreté. Ph. AFP

«La mobilité économique est au point mort depuis 30 ans dans les pays en développement», tel est la principale conclusion du rapport de la Banque mondiale (BM) intitulé «Des progrès satisfaisants ? La mobilité économique d’une génération à l’autre à travers le monde». En clair, cette étude, qui a porté sur un échantillon de 148 pays dans lesquels vivent 96% de la population mondiale, démontre que dans les pays en développement, «des générations de pauvres sont prises dans l'engrenage de la pauvreté, lié au contexte dans lequel elles sont nées, et ne sont pas à même de gravir l'échelle économique du fait de l'inégalité des chances», écrit la Banque mondiale. Le rapport, qui s'est intéressé aux personnes nées entre 1940 et 1980, constate que 46 des 50 pays ayant les taux de mobilité ascendante les plus faibles appartiennent au monde en développement, poursuit la BM. La possibilité de gravir des échelons diminue pour les individus issus de familles pauvres dans de nombreux pays où le niveau de vie moyen reste très faible, lit-on encore. Mais il y a également quelques raisons d'espérer des changements notamment au sujet de la parité entre les sexes. Le rapport note que «dans un avenir assez proche, la proportion de filles ayant un niveau éducatif supérieur à celui de leurs parents dépassera cette proportion chez les garçons à l'échelle mondiale».

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