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«Les ingrédients du succès ne sont pas réunis»

«Les ingrédients du succès  ne sont pas réunis»
Abderrahim Ksiri, coordinateur national de l'AMCDD, a qualifié cette décharge de «bombe à retardement». Ph. DR

En organisant une conférence de presse, le 18 septembre à Casablanca, l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) a réitéré son opposition à l’option de construction d’une usine d’incinération dans la nouvelle décharge de Médiouna pour l’élimination des déchets collectés. Abderrahim Ksiri, coordinateur national de l'AMCDD, a qualifié cette décharge de «bombe à retardement» traitant 3.600 tonnes de déchets par jour. Il a expliqué le refus de l'incinération pour «différentes raisons». M. Ksiri a indiqué qu'un incinérateur, dont le prix varie entre 500 et 700 millions de dollars, coûte trop cher, en plus des émissions de gaz toxiques dangereux pour la santé humaine et l'environnement. De plus, les déchets générés au Maroc sont trop humides et exigent une quantité importante d'énergie pour les brûler. «Le modèle actuel repose essentiellement sur l'enfouissement, ce qui ne favorise pas le recyclage qui ne dépasse pas actuellement les 7%». Le coordinateur national de l'AMCDD a rappelé que le programme national des déchets ménagers, lancé en 2007 et actuellement dans sa troisième phase, a permis des avancées significatives dans le domaine de la gestion des déchets, mais sans pour autant atteindre tous les résultats escomptés, et que seules 24 décharges contrôlées ont été réalisées sur les 72 prévues à l’horizon 2020. Mais il existe une autre raison qui explique ce faible taux de recyclage que Youssef Chaqor, directeur général de l'entreprise Kilimandjaro et membre de la Coalition pour la valorisation des déchets, impute à l'absence de l'écotaxe dans les différentes filières, à l'exception de celle du plastique qu'il estime à 200 millions de dirhams. «Les ingrédients du succès ne sont pas réunis. Cela fait 3 ans que nos réalisations sont mauvaises», dit celui dont l'entreprise s'est lancée dans le recyclage des huiles alimentaires. Rabie Khamlichi, coordinateur de national des territoires durables de l'AMCDD a regretté les lacunes qui subsistent encore dans l'arsenal juridique marocain.  

 

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