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Une initiative marocaine pour l'Adaptation de l'agriculture africaine

L’année 2018 est celle de la concrétisation de l’initiative pour l'Adaptation de l'agriculture africaine (AAA). Lancée en amont de la COP 22 organisée à Marrakech en 2016, l’initiative a pour objectif de réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son agriculture aux changements climatiques. Elle propose plusieurs solutions pour assurer la mise à niveau du secteur agricole sur tout le continent.

Une initiative marocaine pour l'Adaptation de l'agriculture africaine
L’initiative favorise la mise en place de projets concrets pour améliorer la gestion des sols, la maîtrise de l’eau agricole ainsi que la gestion des risques climatiques. Ph. Fotolia

L’agriculture en Afrique se développe et l’expertise marocaine en la matière y est pour quelque chose. Initiant «la triple A» ou l’initiative pour l'Adaptation de l'agriculture africaine (AAA), le Maroc a érigé la mise à niveau de l’agriculture dans le continent en priorité. Un objectif partagé par bon nombre de pays africains et organisations internationales. En témoigne le soutien apporté à l’initiative par 25 pays africains, la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Lancée en amont de la COP 22 organisée à Marrakech en 2016, l’initiative a pour objectif de réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son agriculture aux changements climatiques. Dans ce sens, elle promeut et favorise la mise en place de projets concrets pour améliorer la gestion des sols, la maîtrise de l’eau agricole, la gestion des risques climatiques et le renforcement des capacités et solutions de financement.
L’initiative a d’ailleurs été au menu des discussions lors de la dernière édition du Forum Crans Montana, tenue en mars dernier dans la ville de Dakhla. Réunis dans le cadre d’un panel sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous et l’agriculture durable en Afrique, des responsables et des experts africains avaient mis en avant l’importance d’une telle initiative afin de garantir la sécurité alimentaire au niveau de tout le continent. Selon ses élaborateurs, cette stratégie «constitue non seulement une réponse clé aux changements climatiques, mais également à l'insécurité alimentaire». Se fixant l’objectif de mettre l'Adaptation de l'agriculture africaine au cœur des débats et des négociations climatiques et de capter une partie substantielle des fonds climat, l’initiative est passée au stade de contribution au déploiement de projets agricoles concrets.
L’année 2018 est considérée d’ailleurs comme celle de la mise en œuvre de cette initiative qui a recueilli le soutien du groupe de la Banque mondiale, de l’Agence française de développement et du gouvernement allemand. Accompagnant les différents projets visant à adapter l’agriculture africaine aux changements climatiques et s’inscrivant dans le cadre de la vision africaine de S.M. le Roi Mohammed VI, l’initiative parviendra, selon les spécialistes, à réduire l’écart agricole entre les pays du continent.

S’intéressant, entre autres, au volet des ressources hydriques, l’initiative «Triple A» apporte des réponses à la problématique de la pénurie d’eau agricole au niveau de plusieurs zones du continent. Les solutions en question sont orientées résultats et production, précisent les experts en charge de la mise en œuvre de cette stratégie. Dans ce sens, l’initiative recherche une complémentarité entre aménagements de mobilisation de l'eau, aménagements hydro-agricoles, aménagement des parcelles, exploitation et renforcement des institutions et mise en valeur. Dans un continent où environ 66% des territoires se situent en zones arides ou semi-arides et souffrent du manque d'eau, les solutions proposées par l’initiative tombent à point. Cinq axes prioritaires ont d’ailleurs été identifiés pour atteindre les objectifs 
escomptés. 
On y compte, en plus du renforcement de la mobilisation du potentiel hydrique à travers la réhabilitation des ouvrages existants pour optimiser leurs capacités et la construction de nouveaux ouvrages structurants, le développement volontariste de l’irrigation complémentaire. Cette liste comprend, entre autres, l’accompagnement volontariste du développement de l’irrigation par le renforcement des capacités. 

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