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Les innovations de deux jeunes Marocains applaudies à la COP 24

Les innovations de deux jeunes auto-entrepreneurs marocains Abderahmane Kriouile, lauréat du Grand Prix du Clean Tech, et Maher Chekkouri, finaliste de ce même programme, ont séduit les experts de l’ONU-Industrie à la COP 24. Tous deux ont mis au point des technologies embarquées innovantes dans la géolocalisation. Des drones détectent les défaillances qui peuvent entraver le fonctionnement d’une centrale solaire et des logiciels conçus à partir de cartes mères des smartphones usagés permettent l’économie d’eau d'irrigation et la localisation du personnel travaillant dans les mines et les chantier

Les innovations de deux jeunes Marocains applaudies à la COP 24
Abderahmane Kriouile (1er à partir de la droite), Sunyoug Suh et Maher Chekkouri (4e à partir de la droite) à Katowice où se déroule la COP 24 jusqu’au 14 décembre.

Sur les 6 entreprises de 9 pays qui ont été distinguées par le Programme Clean Tech porté par l’ONU-Industrie et le Secrétariat d’État au Développement durable, deux sont marocaines spécialisées dans la technologie embarquée. «C’est la qualité de leur innovation qui nous a intéressés. Ce sont deux exemples-types d’innovation qui ont un impact direct sur l’environnement. Le Programme Clean Tech qui montre également que les technologies vertes peuvent être lucratives», souligne Sunyoug Suh, experte du Programme Clean Tech. 
Au sein de son entreprise au nom évocateur de Farasha, Abderahmane Kriouile a mis au point un dispositif pouvant être embarqué par un drone ou par une voiture et qui détecte les défaillances qui peuvent entraver le bon fonctionnement d’une centrale solaire.
«Avec des technologies traditionnelles, le temps du diagnostic des défaillances est très long à l’image de la station Noor I qui s’étale sur 480 hectares, équipées de 240 kilomètres de miroirs et où circulent un million de litres de fluides thermiques dans les canalisations. C’est un défi que d’assurer la sécurité du fonctionnement donc de la production», précise Abderahmane Kriouile, 30 ans. Farasha a mis au point une caméra thermique et visible dotée d’un système de géolocalisation et de stockage de données qui sont portées sur une carte géographique de la centrale, ce qui permet la détection en instantané d'éventuels problèmes qui peuvent survenir. Basée à Rabat, Farasha a signé cette année son premier contrat avec le saoudien Acwa Power qui développe la centrale Noor I. 
«Ce contrat nous l’avons obtenu seulement un mois après avoir remporté le Grand Prix du Clean Tech. Dès 2019, avec des entrepreneurs allemands, nous comptons démarcher les marchés africains et moyen-orientaux. Ce Prix nous a donné de la visibilité à l’international», se réjouit le jeune scientifique formé en France. Son confrère ne fait pas voler les drones mais a eu l’idée de récupérer les cartes mères des smartphones usagés pour les intégrer dans des logiciels adaptés aux besoins du client. Maher Chekkouri, 35 ans, est finaliste du Programme Clean Tech et a développé un logiciel utilisé dans les systèmes d’irrigation qui permet d’économiser 70% de la quantité d’eau. «De plus, notre matériel tient dans une petite boite et est donc très malléable et coûte 80% moins cher que les grandes installations. 
Nous pouvons également équiper le personnel travaillant dans les chantiers et les mines pour les localiser géographiquement».

DNES à Katowice, Samir Benmalek

 

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