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Innovations technologiques cherchent matérialisation

Au SeaLab du Forum de la mer, qui se tient jusqu’au 6 mai à El Jadida, les étudiants et les jeunes porteurs de projets ont fait preuve d’innovation technologique de pointe.

Innovations technologiques cherchent  matérialisation

Le Forum de ma mer, qui se tient à El Jadida jusqu’au 6 mai, est une pépinière d’idées où jeunes auto-entrpereneurs et étudiants sont venus nombreux pour exposer leurs projets et sujets de thèses universitaires. Les 4.000 tonnes de déchets issues de la pêche au Maroc ont donné à Aya Laraki, fondatrice de start-up «Cuimer» à Casablanca, de faire de la maroquinerie à partir de peaux de poissons : «En 3 mois, nous avons recyclé 1,2 tonne de peaux de poisson à partir desquels nous avons fabriqué 528 sacs et chaussures faits main par 7 artisans. Ces produits sont 5 fois moins chers que les produits exotiques comme ceux issus des crocodiles, par exemple». Jeune auto-entrepreneur et étudiant à la Faculté des sciences et techniques de Settat, Oussama Asri travaille actuellement sur le projet «Safishing» qui consiste à équiper les petites barques de la pêche artisanale d’une nouvelle technologie qui permettrait aux pêcheurs de détecter les mouvements des poissons et le taux d’humidité de l’air : «c’est une application mobile facile à manier : le voyant rouge indique qu’il y a un danger potentiel alors que le vert montre que la pêche est possible sans risque pour le pêcheur», a-t-il fait savoir au terme des 3 minutes qui lui ont été imparties pour présenter son projet au sein du «SeaLab», une initiative du Forum de la mer. Mais comme «il y a 3 catégories de personnes ; les vivants, les morts et ceux qui prennent la mer», Tarik Attaoui, étudiant à Settat, fait savoir qu’au moins 20 petites barques se perdent chaque année entre Tan-Tan et Dakhla, faute d’un système d’alerte de détresse : «Geosave, c’est le nom de cette nouvelle technologie numérique sur laquelle je travaille actuellement et qui permet aux pêcheurs artisanaux de lancer un SOS en cas de danger». Mais la mer n’est pas uniquement pêche, poissons et barques, c’est aussi des histoires d’hommes et de femmes que le développement de l’urbanisme a éloignés de la mer.

L’idée développée par Loubna El Ghallab de l’École d’architecture de Casablanca consiste à étudier la relation pêcheurs-mer-bidonville. «Les données collectées serviront à mettre en œuvre un atelier pédagogique ambulant» afin de rappeler que la mer n’est pas si lointaine que ça. Et c’est cette mémoire engloutie par les flots qu’un étudiant de la Faculté polydisciplinaire de Safi tente de faire renaître : «À Safi, il y a des vestiges d’anciennes civilisations  sur la Route de la soie dont les trésors sont au fond de la mer et sont parfois pillés. Par notre projet, nous souhaitons proposer des circuits de randonnées sous-marines. Mais pour cela il nous faut former des plongeurs en archéologie subaquatique, en écologie, en histoire et en sciences juridiques», souligne le jeune étudiant qui souhaite ainsi participer à la préservation de ce patrimoine. Comme il faut protéger les 22 femmes de la coopérative des produits de la mer de Douira de la région du Souss, Fatima Zohra Ikid soutient que l’installation d’une unité de dessalement de l’eau mer pourrait porter atteinte à la ferme aquacole, source de revenus de ces femmes : «l’eau rejetée en mer par cette station est trop chargée en sel ce qui risque de perturber l’équilibre de l’écosystème marin», croit-elle savoir. Ces mêmes poissons d’élevage sont parfois traités aux antibiotiques c’est du moins ce qu’affirme Yasmine Rigny de la Faculté Cadi Ayyad : «certaines plantes aux vertus médicinales avérées pourraient constituer une alternative aux traitements chimiques administrés aux poissons d’élevage comme le tilapia. Et les poissons traités aux herbes ont meilleur goût».  

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