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Des investisseurs alertent l'ONU sur le manque de financements climatiques

À 3 jours de la tenue du Sommet du G7, à Charlevoix au Québec les 8 et 9 juin, des investisseurs ayant plus de 26 milliards de dollars d'actif ont adressé une lettre à la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique dans laquelle ils exhortent les gouvernements des pays les plus industrialisés à mobiliser davantage de fonds pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris pour limiter le réchauffement planétaire en dessous des 2°C.

Des investisseurs alertent l'ONU sur le manque de financements climatiques
Avec 279,8 milliards de dollars investis dans le renouvelable, 2017 a été la 8e année d'affilée où les investissements dans les énergies propres ont dépassé les 200 milliards. Ph. DR

Comment le G7 peut-il accélérer la transition vers des économies à faibles émissions de carbone et résilientes aux changements climatiques ? Comment le groupe des pays les plus industrialisés peut-il assurer un environnement plus propre tout en créant des emplois ? Comment les membres du G7 peuvent-ils conjuguer leurs efforts pour lutter contre la pollution des océans et les collectivités côtières ? Ce sont là quelques-unes des questions qui seront débattues lors du prochain Sommet du G7, à Charlevoix au Québec les 8 et 9 juin. Dans un document de «mobilisation publique lors du G7», le Canada et ses partenaires du G7 disent reconnaitre le besoin urgent d’accélérer la transition vers un avenir durable, résilient et à faibles émissions de carbone. «Face aux demandes concurrentes en matière de conservation et d’exploitation des ressources naturelles, les dirigeants mondiaux sont de plus en plus à la recherche de solutions novatrices qui profiteront aux économies locales tout en protégeant l’environnement», peut-on lire dans le document. Ce souci de mobiliser davantage de fonds au profit des actions climatiques est partagé par un groupe d'investisseurs ayant plus de 26 milliards de dollars d'actif. À 3 jours du Sommet de Charlevoix au Québec, ils ont saisi par écrit la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), Patricia Espinosa, dans laquelle ils exhortent les gouvernements à accroître leur niveau d'ambition pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. «Nous sommes préoccupés par le fait que la mise en œuvre de l'Accord de Paris est actuellement en deçà de l'objectif convenu de maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale à bien au-dessous de 2°C (...) Le passage mondial à l'énergie propre est en cours, mais les gouvernements doivent faire beaucoup plus pour accélérer la transition vers une économie sobre en carbone et améliorer la résilience de notre économie, de la société et du système financier face aux risques climatiques», ont-ils écrit. 

La CCNUCC rapporte que Patricia Espinosa leur a répondu par un «appel à l'action passionné : nous pouvons investir dans le statu quo, en exploitant tout ce que nous pouvons de la terre, sachant que cela empoisonnera notre air, notre eau et notre existence même sur cette planète, où nous pourrons investir dans l'avenir et capitaliser sur le fait que nous sommes debout. Au bord de rien de moins que l'une des plus grandes époques transformationnelles des temps modernes, une ère de plus en plus poussée par la technologie propre, alimentée par l'énergie renouvelable, et soutenue par une nouvelle». Ces appels à injecter plus de fonds dans la transition vers une économie sobre en carbone, intervient à quelques semaines après la publication, par la CCNUCC, d'un rapport sur les tendances mondiales de l'investissement dans les énergies renouvelables. Selon ce rapport, en 2017, l'énergie solaire a dominé les investissements mondiaux dans la production d'énergie électrique à des niveaux sans précédent. Quelque 98 gigawatts de nouvelle capacité solaire ont été installés dans le monde durant la même période, dépassant ainsi l'ensemble des autres sources énergétiques y compris les combustibles fossiles et le nucléaire. Avec un total de 279,8 milliards de dollars investis dans les énergies renouvelables, 2017 a été la huitième d'affilée où les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont dépassé les 200 milliards de dollars. En 2017, l'énergie solaire, qui arrive en tête du classement, a bénéficié de 160,8 milliards de dollars d'investissements, soit une augmentation de 18% en comparaison avec l'année précédente. Selon un nouveau rapport de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique sur les tendances mondiales de l'investissement dans les énergies renouvelables, publié en fin de semaine dernière, l'énergie solaire a représenté 57% des investissements dans les énergies, dépassant ainsi les 103 milliards de dollars dépensés dans la production de charbon et de gaz. 
Ces investissements ont permis d'installer quelque 98 gigawatts de nouvelle capacité solaire en 2017, dépassant ainsi l'ensemble des autres sources énergétiques, y compris les combustibles fossiles et le nucléaire. En dépit de ces avancées et de bien d'autres encore, les 2°C, comme limite du réchauffement planétaire, semblent encore lois d'être acquis. 

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