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Un jeune Nord-africain sur 4 n’est ni en éducation, ni en emploi, ni en formation

L'insertion des jeunes sans emploi, ni éducation ou formation dans la région méditerranéenne nécessite l'engagement des différentes parties prenantes en proposant des campagnes de sensibilisation et d'accompagnement socio-professionnelle. C'est une des conclusions de la Conférence annuelle du réseau Méditerranée. L'événement de trois jours a permis de dresser un bilan de la situation dans la région où le taux de chômage des jeunes est le plus élevé au monde.

Un jeune Nord-africain sur 4 n’est ni en éducation, ni en emploi, ni en formation

Le chômage des jeunes connait un pic dans la région méditerranéenne. En 2017, le taux des NEET (jeunes sans emploi, ni éducation ou formation) a atteint 35,8% en Tunisie, 34,4% en Égypte, 34% en Espagne, 32% en Italie, 23,9% en Algérie et 20% en France. C’est ce qui ressort des conclusions de la Conférence annuelle du réseau Méditerranée Nouvelle Chance (MedNC). L’événement organisé par l’Institut européen de coopération et de développement (IECD) en partenariat avec le secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée, cette semaine à Marseille, a fait le point sur la situation de l’emploi des jeunes dans la région. Il en ressort, qu’en 2018, un jeune nord-africain sur 4 en moyenne n’est ni en éducation, ni en emploi, ni en formation. 
Pour remédier à ce fléau, MedNC appelle à plus de coopération entre les acteurs de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes dans huit pays euro-méditerranées, incluant les Écoles de la Deuxième Chance. Au Maroc, ce sont les associations Al Jisr et L’heure joyeuse qui soutiennent ces jeunes. Leur mission : contribuer à la sensibilisation et à la mobilisation des entreprises privées pour leur implication dans l’éducation à travers le parrainage d’écoles ainsi que la mise en place de programmes à fort impact social dans le domaine de la santé, l’éducation, l’orientation et la formation pour l’intégration des jeunes en situation difficile. 

À noter que la rencontre a été marquée par l’organisation de formations entre professionnels du secteur de découvertes de huit dispositifs innovants d’insertion socioprofessionnelle basés à Marseille. Une troisième journée ouverte a été par la suite proposée par les membres du MedNC afin de présenter aux différentes parties prenantes leurs meilleures pratiques d’insertion socioprofessionnelle, recensées dans un tout premier guide, ainsi que les perspectives d’essaimage. «Le réseau MedNC s'inscrit pleinement dans l'une des priorités principales de l’Union pour la Méditerranée : l’intégration professionnelle des jeunes, en tant que moteur de la stabilité, l’intégration et le développement socio-économique dans la région», a affirmé Itaf Ben Abdallah, conseillère principale pour l’Enseignement supérieur et la recherche de l’Union pour la Méditerranée, cité dans un communiqué. Pour rappel, le réseau MedNC rassemble dix membres de huit pays euro-méditerranéens. Il vise à rassembler et accroître la coopération entre les acteurs de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, renforcer leurs compétences grâce notamment à l’échange de bonnes pratiques, l’accélération de leur essaimage dans les pays membres. 

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