Deux journées marathon pour les participantes

Les quatre derniers jours du Rallye Aïcha des Gazelles sont consacrés aux étapes marathon. Durant ces étapes, les participantes font deux jours de course successifs sans rentrer au bivouac et donc elles passent la nuit dans le désert. L'idéal étant de trouver sa route et ne pas se retrouver seule durant la nuit. Le premier marathon s'est déroulé entre Tafraout et Mhamid El Ghizlane. Les Gazelles ont dû parcourir près de 300 km en passant par des paysages somptueux, truffés de dunes de sable, de dos de chameau, de virages… un véritable labyrinthe dans lequel les Gazelles ont dû redoubler d'intelligence pour non seulement trouver leur chemin, mais le faire en parcourant le moins de kilomètres possibles. Loin d'avoir peur, les Gazelles ont démontré, tout au long du parcours, une grande motivation et beaucoup d'enthousiasme, au point de «déplacer les montagnes» pour se frayer un chemin au milieu du désert marocain. Comme c'est le cas par exemple de la Canadienne Stéphanie Perusse et la Française Anne-Marie Borg, qui ont accompli une manœuvre extraordinaire en déplaçant les pierres sur le flanc d’une montagne au majestueux Cirque de Tafenna (aux environs de Mhamid El Ghizlane), pour gagner quelques mètres. Préférant ainsi descendre le long de la montagne au lieu de prendre la piste, comme le faisaient les autres participantes.
Par ailleurs, la 28e édition du Rallye Aïcha des Gazelles connaît la participation, pour la première fois, d'une Gazelle chinoise. Chen Yun Zi est une journaliste et animatrice radio en Chine. «Je présente une émission dédiée au tourisme et j'ai hâte de raconter à mes auditeurs le voyage que j'effectue au Maroc. Je suis ravie d'être ici. Le Rallye est expérience très particulière et enrichissante», se réjouit la jeune femme. Et d’ajouter : «Je m'occupe de la navigation et ma partenaire se charge de la conduite. Au début, tout était difficile : le parcours, le contact avec ma partenaire… d'autant plus que je n'ai jamais fait de Rallye auparavant. J'ai juste effectué un stage de formation mis en place par les organisateurs et les jours suivants j'étais sur le Rallye. Mais je ne regrette absolument pas le fait d'avoir participé à cette compétition».
Autre particularité de cette édition 2018, le Rallye compte parmi les catégories de véhicules participants des voitures électriques ! «Au début, ce n'était pas vraiment notre premier choix, mais aujourd'hui on ne le regrette pas du tout. C'est très important comme expérience. En plus, c'est une voiture écologique, elle ne fait pas de bruit, ce qui nous permet de bien profiter du désert», confient Valérie Romann et Carine Decraene. «Au début, ce n'était pas facile. Ça nous a pris quelques jours pour nous habituer à la conduire et connaître toutes les capacités de la voiture, mais c'est une expérience unique et on est ravies de la vivre», ajoutent les deux copines de 26 ans. DNES, Hafsa Sakhi