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La justice sociale s’impose cette année

La justice sociale sera au centre des débats à la douzième édition du Colloque international des finances publiques qu’organise, les 21 et 22 septembre à Rabat, le ministère de l’Économie et des finances, en partenariat avec l’Association pour la Fondation internationale de finances publiques et avec le soutien de la «Revue française de finances publiques». Cette thématique est d'ailleurs sur les agendas des différents acteurs publics.

Le débat autour de la problématique sociale au Maroc est en train de connaitre un évident regain d’intérêt, prenant une place au cœur des thématiques traitées lors de divers évènements. Il en est ainsi du traditionnel Colloque international des finances publiques qu’abrite chaque année la ville de Rabat. La douzième édition de ce rendez-vous organisé par le ministère de l’Économie et des finances, en partenariat avec l’Association pour la Fondation internationale de finances publiques (FONDAFIP) et avec le soutien de la «Revue française de finances publiques» (RFFP), les 21 et 22 septembre au siège de la Trésorerie générale du Royaume, est en effet axée sur cette thématique, précisément «Finances publiques et justice sociale».
Cette thématique sera abordée sous différents angles, par une pléiade d’experts et responsables aussi bien marocains qu’étrangers, essentiellement français. Il s’agit notamment de la question des acteurs qui prennent ou doivent prendre en charge la mission d’actionner la justice sociale et à leur tête l’État, ainsi que le financement de la justice sociale.
Parmi ces intervenants figurent notamment Mohamed Benchaaboun, nouveau ministre de l’Économie et des finances, Jean-François Girault, ambassadeur de la France au Maroc, Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume, Jean-Marie Bertrand, président de la Chambre honoraire de la Cour des comptes, et Michel Bouvier, professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, président de FONDAFIP et directeur de la revue «RFFP».
Le colloque permettra ainsi d’approfondir le débat sur une thématique qui est de plus en plus d’actualité, puisque sur les agendas des différents acteurs publics, notamment du gouvernement qui est en pleine préparation du projet de loi de Finances 2019. Le volet social devra, en effet, y figurer en bonne place, selon des déclarations des responsables gouvernementaux.
Et pour cause. Les divers rapports et études font état d’une persistance des inégalités sociales et spatiales qui résistent à la croissance économique. Il en est ainsi d’une récente publication relative aux comptes régionaux du Haut Commissariat au Plan (HCP) qui montre que trois régions seulement (Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma) pèsent pour 58,2% du PIB marocain en 2016.
Pour atténuer ces écarts et favoriser la justice sociale, le gouvernement devra activer les différents leviers, dont, entre autres, la fiscalité. En fait, le système fiscal actuel alimente parfois ces inégalités, en concentrant le fardeau fiscal sur une frange restreinte de contribuables. Il s’agit essentiellement des plus transparents et de ceux qui subissent les retenues à la source, au moment où d’autres y échappent totalement ou partiellement, avec des déclarations minorées. 

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