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L’Académie du Royaume du Maroc se penche sur l’avenir de la recherche en sciences islamiques

«Quel avenir pour la recherche en sciences islamiques ?» tel est le thème du colloque international, qui se tient à l’Académie du Royaume du Maroc ces 9 et 10 mai, à l’initiative de cette dernière et en collaboration avec la Fondation Abdelhadi Boutaleb pour la culture, les sciences et le rayonnement intellectuel. Durant ces deux jours, des académiciens, des universitaires et des hommes de lettres appartenant notamment à des universités allemandes et marocaines se penchent sur l’exploration de l’interaction existant entre le patrimoine islamique et les sciences sociales modernes.

L’Académie du Royaume du Maroc se penche sur l’avenir de la recherche en sciences islamiques
La conférence se veut aussi un hommage au travail de l'intellectuel Abdelhadi Boutaleb.

L’Académie du Royaume du Maroc organise, en collaboration avec la Fondation Abdelhadi Boutaleb pour la culture, les sciences et le rayonnement intellectuel, un colloque international sur le thème «Quel avenir pour la recherche en sciences islamiques ?» Cette rencontre organisée sur deux jours (9 et 10 mai) se veut également un hommage à la mémoire de feu Abdelhadi Boutaleb, grand penseur et membre de l’Académie du Royaume du Maroc de son vivant. «Cet hommage est une consécration des travaux de Feu Abdelhadi Boutaleb qui a enrichi de ses écrits le champ culturel, scientifique et économique et qui a marqué d'une empreinte indélébile la culture et l’histoire du Maroc», déclare Majid Boutaleb, président de la Fondation à l’ouverture de cette rencontre. Cette rencontre, qui permet d’explorer l’interaction existant entre le patrimoine islamique et les sciences sociales modernes, est également une opportunité pour renforcer la coopération entre les universités musulmanes et occidentales, notamment allemandes.
Intervenant à l’ouverture de ce colloque, le chancelier de l’Académie du Royaume du Maroc, Mohamed Kettani, a rappelé le contexte de naissance des sciences islamiques qui visaient, alors, à renforcer les bases de la Oumma tout en respectant ses différences et en reconnaissant le droit à la critique et à la remise en question. M. Kettani a ensuite expliqué comment la régression avait commencé à s’opérer, favorisée par une censure de l’esprit et une montée du despotisme politique qui ont mené plus tard au choc avec l’Occident et ensuite à la colonisation.
Répondant à une question posée par «Le Matin» sur les défis à relever par les sciences islamiques afin de s’inscrire dans l’évolution que connaissent désormais les autres domaines de recherches scientifique et économique, le chancelier a fait savoir que les sciences islamiques devraient s’ouvrir à d’autres disciplines et réhabiliter le lien entre les sciences islamiques et les réalités sociales, en plus d’une refonte des méthodes de celles-ci de façon à ce qu’elles soient facilement assimilables par l’esprit des générations actuelles, ce qui implique le changement des méthodes et des programmes d’enseignement.
En effet, la question de renouvellement des sciences islamiques se pose de plus en plus avec acuité. Ce travail de renouvellement a d’ailleurs déjà été entamé par les orientalistes européens qui avaient soumis le patrimoine islamique à la vérification et la critique méthodiques. Un travail auquel se sont intéressés les chercheurs musulmans à leur tour, convaincus en cela que la culture islamique ne retrouvera son lustre d’antan qu’en entrant en contact avec les méthodes scientifiques modernes et en brisant le cadre figé qui l'enferme. Des efforts qui avaient permis un nouveau décollage de la recherche en matière de sciences islamiques et d’importantes réalisations.

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