«Le secret de la richesse des nations est évident : les nations développées ajoutent de la valeur à tout ce qu’elles produisent, et les nations pauvres exportent des matières brutes. L’Afrique doit sortir de sa position au plus bas des chaînes de valeur mondiales et avancer rapidement vers son industrialisation», a indiqué Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).
Cette dernière tiendra ses Assemblées annuelles 2018 du 21 au 25 mai à Busan en Corée. Les propos de M. Adesina figurent dans le préambule du document intitulé «Industrialiser l’Afrique : stratégies, politiques, institutions et financement», une publication qui sera largement diffusée lors des Assemblées. «Dans les années 1960, les perspectives économiques de la Corée étaient moins favorables que celles de la plupart des pays d’Afrique. Aujourd’hui, la Corée s’est hissée au sommet du palmarès du développement», rappelle un communiqué de la BAD. La précarité des industries en Afrique s'explique, selon la BAD, par la faible position du continent en matière de développement à l’échelle mondiale. «L’industrie africaine génère un Produit intérieur brut moyen par habitant de 700 dollars, soit à peine le 1/5 de celui de l’Asie de l’Est ce qui explique probablement pourquoi le continent continue de dépendre des économies industrialisées pour répondre à la plupart de ses besoins, malgré la forte croissance économique qu’il enregistre depuis près de vingt ans», selon la BAD.