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C’est un Othman Benjelloun fier qui s’est adressé, le 10 décembre à Casablanca, aux dizaines de participants à la 4e édition de l’African Entrepreneurship Award (AEA). Le président de BMCE Bank of Africa, qui a initié ce prix au Global Entrepreneurship Summit à Marrakech en 2014, a de quoi l'être. En seulement 4 éditions, ce Prix figure aujourd’hui parmi les initiatives les plus réputées au niveau continental et affiche un bilan louable. Ce sont plus de 17.000 entrepreneurs qui ont candidaté à ce prix. Ils sont issus de 142 pays, dont les 54 africains. En tout, 46 lauréats ont partagé les 4 millions de dollars, encadrés par 500 experts de renom, a annoncé Benjelloun. Le plus important aux yeux du président du groupe bancaire réside en l’impact socio-économique de cette initiative sur la vie des lauréats. Ces derniers ont pu multiplier par 5 leurs revenus, par 8 le nombre de leurs clients (264.000) et par 10 leurs effectifs (2.300).
«Le travail de BMCE Bank of Africa ne s’arrête pas à la remise des chèques, qui sont d’ailleurs répartis en plusieurs tranches selon l’état d’avancement du projet, mais assure un suivi et accompagnement pour permettre à l’entrepreneur de voler de ses propres ailes», déclare au Matin Brahim Benjelloun-Touimi, Administrateur DG exécutif de BMCE Bank of Africa.
Et puisque chaque pays a ses spécificités, les équipes de l'AEA ont visité, depuis 2015, pas moins de 130 sites d’entrepreneurs en Afrique (70 en 2015, 29 en 2016 et 31 en 2017), selon une étude d’impact réalisée par la banque. L’objectif est de comprendre l’écosystème entrepreneurial dans le continent et répondre à ses problématiques de manière plus efficace. «C’est un rêve qui se réalise et j’en suis extrêmement fier. Cette initiative est l’une des réponses les plus adéquates au fléau du chômage en Afrique. Il s’agit également d’une reconnaissance de nos jeunes talents. Je pense qu’il faut croire davantage en la jeunesse de notre continent, les aider à s’épanouir et contribuer ainsi à l’essor de notre continent», a déclaré Benjelloun, avant de recevoir une «standing ovation» de la part d’une audience venue nombreuse à cette 4e édition. Une édition qui a consacré cette année 13 lauréats de 11 pays africains. Qu’en est-il des nouveautés cette année ? Tout d’abord, les catégories éducation, environnement et domaine inexploré ont été incorporées dans la catégorie innovation, tout en ajoutant une nouvelle catégorie : l’entrepreneuriat sportif.
Celle-ci a concentré 30% des projets sélectionnés. D’ailleurs, sur ce registre, le groupe bancaire s’est allié au judoka français Teddy Riner. Le détenteur du record de dix titres de champion du monde et champion olympique à deux reprises a tenu à féliciter les lauréats pour leur combativité et esprit d’innovation. «L’innovation, c’est l’avenir. Comme vous, j’ai dû innover sans cesse pour me perfectionner. Je suis aussi un entrepreneur dans l’âme, puisqu’à 13 ans, j’ai dû quitter la maison pour une structure de haut niveau. J’ai fait face à beaucoup d’obstacles, mais, comme vous, je n’ai pas lâché et j’ai persévéré», a-t-il lancé aux jeunes porteurs de projets. Autre nouveauté : le jury compte deux nouveaux membres, en l’occurrence, Amadou Gallo Fall, vice-président de la fameuse National Basketball Association (NBA) et DG Afrique de la NBA, ainsi qu’Aubrey Kent, auteur, chercheur et fondateur de Sports Industry Research Center.
