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L'Afrique rappelle aux pays industrialisés leur engagement de 100 milliards de dollars par an

Le Parlement africain a fait une déclaration à Katowice où se déroule la COP 24 jusqu'au 14 décembre dans laquelle les élus rappellent les engagements pris par les pays industrialisés de mobiliser 100 milliards de dollars annuellement en faveur des pays en développement qui sont de faibles émetteurs de gaz à effet de serre, première cause du réchauffement planétaire, mais qui affecte plus particulièrement l'Afrique. Selon la FAO, les catastrophes naturelles ont engendré, ces dix dernières années, 26 milliards de dollars de pertes à l'agriculture africaine.

L'Afrique rappelle aux pays industrialisés leur engagement de 100 milliards de dollars par an
Selon la FAO, 83% des pertes économiques causés par la sécheresse en Afrique sont directement liées au secteur agricole. Ph. Reuters

L’Afrique attend de la COP 24 l'adoption d'une feuille de route «claire» pour le respect de l'engagement de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour le financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement indique une déclaration du Parlement africain rendue publique Katowice où se déroule la COP 24 jusqu'au 14 décembre. Selon les élus africains, la concrétisation de cet engagement passe par la réforme du Fonds vert pour le climat. Et ce ne sont pas Lennart Bage et Paul Oquist, coprésidents actuels du conseil d'administration de ce Fonds, qui les contrediraient. Dans une contribution commune publiée fin septembre dernier, MM. Bage et Oquist avaient regretté que «faute d’un mécanisme de prise de décision en l’absence de consensus, le Conseil a souvent eu du mal à parvenir à un accord (sur le financement d'un projet, ndlr)». Doté de 10,2 milliards de dollars, le Fonds est une plateforme de financement mondiale pour limiter ou réduire les gaz à effet de serre dans les pays en développement et aider les pays vulnérables à s’adapter aux impacts du changement climatique. Pour le Parlement africain, le continent continue de subir d’énormes pertes économiques du fait des effets des changements climatiques. En mars dernier, un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indiquait que les catastrophes naturelles ont engendré, entre 2005 et 2015, des pertes agricoles de près de 96 milliards de dollars dans les pays en développement. Avec 48 milliards de dollars de pertes, l'Asie caracole en tête des continents les plus impactés par le dérèglement climatique. L'Afrique arrive au deuxième rang (26 milliards de dollars), suivie de l'Amérique latine et des Caraïbes (22 milliards de dollars). Ce rapport classe la sécheresse en première cause des dégâts agricoles estimés à 29 milliards de dollars pour l'ensemble des pays en développement. «La sécheresse, qui a récemment affaibli les agriculteurs aux quatre coins du monde, en est l’une des causes principales. Selon une étude de la FAO, 83% des pertes économiques induites par la sécheresse sont directement liés au secteur agricole», souligne le rapport. En 2014, l’ONU publiait un rapport intitulé «L’Afrique face au changement climatique» où il est affirmé que d’ici 2050 il suffira d’une augmentation de 1,2 à 1,9 °C pour accroître entre 25 et 95% le nombre d’Africains sous-alimentés. D’après la même source, les variétés de blé se développent bien à des températures comprises entre 15 et 20 °C, or la température moyenne annuelle en Afrique subsaharienne dépasse actuellement cette plage pendant la saison de végétation.         

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