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Lahcen Daoudi demande à être déchargé de ses fonctions ministérielles

Les choses se compliquent de plus en plus pour le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani. La campagne de boycott qui dure depuis plusieurs semaines et qui touche trois produits de grande consommation n’en finit pas de mettre à mal la majorité. Le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, s’apprête à quitter ses fonctions suite à la polémique suscitée par sa participation à un sit-in de protestation des salariés de Centrale Danone.

Lahcen Daoudi demande à être déchargé  de ses fonctions ministérielles

La campagne de boycott menée contre trois entreprises, lancée depuis le 20 avril dernier sur les réseaux sociaux, a fait sa première victime au sein du gouvernement. Accumulant les maladresses depuis le début de la campagne, le ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, a demandé mercredi dernier à être déchargé de ses fonctions gouvernementales. En effet, le Parti de la justice et du développement (PJD), qui dirige la coalition gouvernementale, a tenu une réunion extraordinaire cruciale de son secrétariat général sous la présidence de SG et Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othamni. À l’issue de cette rencontre, le parti a affirmé avoir pris acte de «la demande de M. Daoudi d'être relevé de ses fonctions», après sa «participation inappropriée à un sit-in mardi soir». En route mardi dernier pour assister à une réunion de la commission des secteurs productifs de la première Chambre, le responsable s’était invité à un sit-in organisé par les salariés de Centrale Danone et encadré par les syndicats de la CDT et de l’UGTM. Scandant des slogans contre la campagne de boycott lancée sur les réseaux sociaux depuis le 20 avril dernier, le responsable avait provoqué l’ire de plusieurs de ses collègues au sein du Parti de la justice et du développement. La démission de Daoudi, qui ne sera effective qu’après sa validation par Souverain (article 47 de la Constitution), n’est pas le seul coup dur que le gouvernement aura à encaisser durant cette période trouble. En effet, profitant de l’état de santé d’un gouvernement affaibli par les protestations populaires et par les sorties médiatiques «ratées» de ses ministres, le Parti authenticité et modernité (PAM), premier parti de l’opposition, estime que le temps est venu de mettre fin au mandat du gouvernement à travers une motion de censure. Pouvant compter sur son groupe parlementaire de 102 députés, soit plus que le cinquième des membres de la première Chambre, le parti présidé par Hakim Benchamach a de fortes chances de faire tomber le gouvernement, à condition de réunir la majorité absolue des membres composant la Chambre, comme le prévoit l’article 105 de la Constitution du Royaume. 

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