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Jeudi 28 Mars 2024
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L’AMSITS propose des solutions pour résoudre la crise

L’Association marocaine de sciences infirmières et techniques sanitaires (AMSITS) vient de publier un rapport sur les politiques des ressources humaines pour la santé, dans lequel elle propose des solutions pour contribuer à alléger la crise.

L’AMSITS propose des solutions pour résoudre la crise
Le rapport a confirmé le diagnostic de la faible production des effectifs des personnels soignants

Le secteur de la santé au Maroc souffre d'une grave pénurie de ressources humaines. Le personnel médical et paramédical, qui en plus d’être vieillissant, est loin de répondre aux standards fixés par l'Organisation mondiale de la santé. Face à cette situation, l’Association marocaine de sciences infirmières et techniques sanitaires a élaboré un rapport rendu public mercredi dernier. Intitulé «Politiques des ressources humaines pour la santé RHS : Contextes, Références et Bilan», ce rapport, fruit d’un projet qui a duré quatre ans, a fait participer toutes les professions de santé de différentes régions. «Nous voulons contribuer à l’éclaircissement des processus de prise de décision, décrire l’écart entre la planification et la réalisation en matière des ressources humaines pour la santé (RHS) et proposer des recommandations créatives pour enrichir notre politique nationale des RHS», souligne l’association dans un communiqué.
Le rapport a confirmé le diagnostic de la faible production des effectifs des personnels soignants (moins de 1.000 médecins et 3.000 infirmiers et techniciens de santé annuellement). Il a aussi, mis en évidence le déséquilibre dans la répartition puisque 40% du professionnel du public et 60% des professionnels des deux secteurs sont concentrés dans deux régions Casablanca-Settat et Rabat-Salé-kénitra où vivent 34% de la population.

Par ailleurs, le rapport constate que le gouvernement ne prend pas toutes les mesures nécessaires pour débloquer la crise des RHS surtout celles qui concernent les professions de soins, notamment le référentiel d’emploi et de compétences, les bourses d’études à l’étranger, les Ordres professionnels, la généralisation de la prime de rendement... «Les mesures entreprises, notamment la révision du statut des professions infirmières, sages-femmes, techniques de santé et de rééducation, ont créé davantage de protestations et de mécontentements. Cette situation a perturbé la paix sociale au sein du secteur, au lieu de répondre aux besoins pertinents et réels, facteur nécessaire pour atteindre les résultats et la réconciliation des citoyens avec le service public de santé», déplore l’AMSITS. Et d’ajouter que : «Le constat interpelle les différents acteurs afin de relever les défis pour la rétention et la fidélisation des personnels dans la fonction publique et dans les zones éloignées. Il en est de même pour assurer une adéquation entre la formation et les besoins réels de la population en santé et combler, de ce fait, le fossé qui s’agrandit au fil des années». Afin de contribuer à l’amélioration de la qualité et des performances des ressources humaines, l’AMSITS émet quelques recommandations dans son rapport. Il s’agit, entre autres, de l’élaboration d’un plan national des RHS multisectoriel et concerté, l’organisation d’une conférence nationale des RHS, la consécration d’une journée nationale des RHS et la création d’un Observatoire national des RHS par le gouvernement. L’Association propose également d’augmenter les effectifs des RHS et les répartir d’une façon équitable sur tout le territoire national, surtout les personnels soignants (médecins et infirmiers). 

«Des mesures créatives pour lutter contre la pénurie et des mesures de fidélisation comme la prime de zones éloignées et l’assurance de logement seraient souhaitables. Concernant la formation des RHS, nous rappelons le contenu de notre énoncé de position concernant un plus grand investissement dans la formation infirmière de base, nous encourageons une approche d’apprentissage durant tout le parcours de la vie professionnelle et une généralisation et démocratisation de la formation continue, surtout par les moyens technologiques modernes. Il faut aussi motiver les personnels de santé par la révision des salaires, l’équité en primes de risques et l’égalité des chances entre les catégories dans l’Examen des aptitudes professionnelles, l’exonération des tickets modérateurs, la promotion des œuvres sociales, l'alternance et la démocratisation des postes de responsabilité…», propose l’AMSITS. 

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