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L’art et la culture comme facteurs de paix sociale

À travers sa riche programmation qui s’est étalée sur trois jours, Visa For Music s’est distingué par le choix des thématiques des conférences de cette édition, notamment celle présentée dans la journée de clôture, le 24 novembre, sous l’intitulé «L’art et la culture comme facteurs de paix sociale».

L’art et la culture comme facteurs de paix sociale
La conférence de la journée de clôture a réuni plusieurs intervenants qui ont mis l'accent sur l'importance de l'art et de la culture.

À travers la riche programmation qui s’est étalée sur trois, Visa For Music s’est distingué par le choix des thématiques des conférences de cette édition, notamment celle présentée dans la journée de clôture de la cinquième édition du Visa For Music, le 24 novembre, marquée par la conférence sous le thème «L’art et la culture comme facteurs de paix sociale». Parmi les intervenant de cette rencontre Alain Laeron (École Shems’y), Javier Jimenez (Boreal Festival), Amazigh Kateb (Gnawa Diffusion), Jaouad Essouani, Dabateatr, et Ras Kuko-Open Arms Project (Reggae can help). Tous ont montré la capacité et l’importance de l’art et de la culture pour sensibiliser les gens et les soutenir. De là, on peut dire que l’art et la culture sont des facteurs de paix et de stabilité sociale. Chacun des participants a démontré, de son côté, comment il voyait la chose et comment il la concrétisait sur le terrain. Javier Jimenez, représentant le Festival Boreal aux Iles Canaries, a été on ne peut plus clair quant à la responsabilité des promoteurs et des organisateurs d’événements. «Ils ont tous une responsabilité à assumer. C’est une question de choix. Quand vous êtes visible, vous êtes responsable. C’est le même cas pour la culture, avec d’autres axes aussi importants en parallèle, entres autres l’éducation environnementale, l’accès ouvert à tous, publics et audiences, à travers des événements qui ont des singularités spécifiques et couvrant la totalité de nos cibles. Puis l’égalité entre hommes et femmes à respecter. Notre troisième axe est d’enseigner aux enfants le respect de l’environnement et les initier au recyclage», souligne Javier Imenez. De son côté, le directeur du cirque Shems’y, Alain Laeron, a raconté les débuts de son Association, dont l’objectif était de soutenir des enfants en bas âge par la pratique artistique, notamment le théâtre, la musique, la peinture et les arts du cirque. «L’idée est de se faire confiance et faire confiance à l’autre. Le cirque a joué ce rôle. Donc, on est bien parti et on a pensé à structurer le projet d’une manière professionnelle, en construisant un référentiel de métier et en montant une école d’art en 2009. On est, ensuite, arrivé à faire des spectacles complets des arts du cirque. Le projet Karacena a reçu un écho positif de ce travail et on espère que ce champ d’action pourra se développer et se renforcer davantage». Pour Jawad Essouani (Dabateratr-Maroc) et ses amis de l’ISADAC (Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle), des musiciens, des danseurs… le but est d’arriver à réunir les trois actions en une seule qui devient une action citoyenne, artistique et culturelle : création, transmission et expérimentation. «Car souvent l’artiste se réduit à la création. On a commencé d’abord par questionner le statut de l’artiste qui est, pour nous un qualificatif. Il fallait donc engager un autre chantier, celui de la transmission. Un artiste ne peut être ni éducateur ni formateur, mais par sa nature transgressive il peut transmettre. Puis on est passé à l’expérimentation dans plusieurs villes, en expérimentant d’autres formes théâtrales, et ce en faisant appel à des artistes professionnels». Un projet qui commence à porter ses fruits à travers la reconnaissance de ces nouvelles formes artistiques. Une autre expérience a été menée par le groupe des Gnawa Diffusion qui ont, aussi, choisi le chemin de la transmission de leur savoir dans les prisons, les écoles, la campagne… «Le vrai point de départ était quand on a commencé à aborder des sujets qui touchent, de près ou de loin, le citoyen, en écrivant en arabe dialectal tout en exploitant le génie de la langue. C’est très important parce qu’il faut recentrer le rôle des artistes, car certains se perdent dans le luxe et la célébrité et oublient leur vraie fonction. Pour cela, on ne doit pas toujours dépendre des autres et se vanter uniquement de nos cultures, léguées par nos ancêtres. Il faut mettre en valeur nos racines en les arrosant et les faisant vivre. Et ce en créant notre propre culture qui parle à l’intelligence des gens», explique Amazigh Kateb de Gnawa Diffusion. Le dernier intervenant, Ras Kuko, a évoqué le projet d’Open Arms Project (Madrid-Iles Canaries) qui consiste à soutenir son association par les bénéfices de groupes de Reggae de la Jamaïque et de tous les pays du monde, en versant les recettes à Open Arms Project pour sauver des vies humaines. C'est dire que l’art et la culture, en plus de leur capacité de faire plaisir, d’éduquer et de former, peuvent, aussi, aider et faire des miracles. 

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