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L’association JossourFFM veut changer les mentalités à travers l’art

L’association Jossour Forum des femmes marocaines (JossourFFM) a organisé dernièrement à Rabat une rencontre avec le cinéaste Nabil Ayouch sur «L’image de la femme à travers le cinéma marocain».

L’association JossourFFM veut changer les mentalités  à travers l’art
Cette rencontre a été marquée par la présence massive d’acteurs de la société civile qui ont discuté des perspectives et des possibilités d’actions à mener pour changer l’image de la femme dans le cinéma marocain

Cette rencontre organisée, en partenariat avec la Chaire Gibran Khalil Gibran à l’Université du Maryland, s’inscrit dans le cadre du projet «Les femmes partenaires du progrès», pour la promotion du leadership féminin et de l’intégration de l’égalité et de l’approche genre dans les politiques publiques dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). 
Cette rencontre a été marquée par la présence massive d’acteurs de la société civile qui ont discuté des perspectives et des possibilités d’actions à mener pour changer l’image de la femme dans le cinéma marocain, une piste à explorer, à travers l’expérience de Nabil Ayouch qui a beaucoup mis en avant la femme marocaine dans ses films. 
Le cinéaste Nabil Ayouch a produit une série de documentaires : 10 femmes dans l’Histoire du Maroc, réalisés par 5 femmes et 5 hommes. Dans son allocution, il a parlé de la régression, en matière de présence des femmes, au niveau du gouvernement, alors que les femmes ont participé à la construction du pays et qu’il faudrait lutter encore plus pour se faire entendre. Il y a, certes, de grandes avancées et de grands combats, mais ce qui compte, ce sont les résultats. Les portefeuilles importants sont pour les hommes alors que, comme vu dans les régions surtout celles éloignées et enclavées, ce sont souvent les femmes qui portent la structure familiale sans 
aucun retour», indique l’association dans un communiqué.De son côté, Rhizlaine Benachir, vice-présidente de l’association Jossour Forum des femmes marocaines, a affirmé que l’objectif est d’avoir un débat franc, serein et riche sur l’importance qu’accorde le cinéma marocain au rôle et à l’image de la femme. «L’ambition, c’est que suite aux échanges constructifs, on puisse répondre aux questions : “Que peut-on réaliser ensemble ?” et “Comment se soutenir mutuellement ?». La table ronde vise à «rapprocher les actions, le combat multiple cumulé depuis plusieurs années par le mouvement féminin et certains réalisateurs dont Nabil Ayouch qui, très souvent, traite la thématique de la femme dans ses films. Le but est de rapprocher ces deux intervenants qui travaillent chacun de son côté et pourtant pour un même objectif», a indiqué Benachir. Et d’ajouter : «Si les réformes juridiques et institutionnelles sont importantes, même obtenues, elles ne changent pas pour autant les mentalités. L’art, en particulier le cinéma, a le pouvoir de secouer l’inertie des mentalités pour qu’elles épousent leur siècle et de combattre les idéologies obscurantistes qui les enchaînent. Le mouvement féminin, de par sa longue histoire de militantisme, ses luttes continues pour les droits des femmes, les interpellations multiples de Nabil Ayouch dans ses réalisations cinématographiques, basées sur la réalité marocaine, pourraient constituer l’une des clés, sinon la clé, pour faire changer les mentalités, casser les tabous et se remettre en question. Une remise en question incontournable et pressante conduirait à une action effective pour améliorer la représentation et la perception de la femme dans la société actuelle. Il y a une vraie bataille à mener, la structuration de notre société tout entière en dépend». 

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