La croissance économique devrait ralentir au premier trimestre 2018. Le Haut Commissariat au Plan (HCP) prévoit une hausse du PIB global de 2,6%, contre 3,8% au premier trimestre 2017.
Rappelons que pour l’ensemble de l’année 2018, Bank Al-Maghrib (BAM) prévit 3%. Un chiffre qu’elle a partagé lors de sa dernière réunion trimestrielle de 2017, tenue le 19 décembre dernier à Rabat.
Principale raison de cette décélération, une baisse de 3,1% sur un an des activités agricoles. «La valeur ajoutée hors agriculture devrait, quant à elle, s’améliorer de 3,2%», prévoit l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami.
La demande mondiale adressée au Maroc devrait par ailleurs enregistrer une hausse de 4,5%, en variation annuelle. Cet accroissement profiterait à certaines branches industrielles exportatrices, comme l’automobile, l’électronique, l’habillement et le textile.
La valeur ajoutée industrielle réaliserait de son côté un accroissement de 2,2% et celle des activités minières une hausse de 5,2%. «Le secteur tertiaire verra quant à lui sa valeur ajoutée croître de 3,2%, contribuant pour environ +1,5 point à la croissance globale du PIB», conclut le HCP qui évalue la croissance économique du Royaume à 3,9% au quatrième trimestre 2017.
Bien qu’élevé, ce niveau reste inférieur aux prévisions de BAM pour l’ensemble de 2017. L’institut d’émission table en effet sur une croissance de 4,1% du PIB pour l’année 2017.
Celle-ci est principalement portée par un accroissement de 14,2% de la valeur ajoutée agricole, selon le HCP. La valeur ajoutée hors agriculture aurait connu, pour sa part, une hausse de 2,8%, tirée par les activités tertiaires et minières, et a contribué à hauteur de 1,2 point à la croissance du PIB.
La valeur ajoutée du secteur secondaire se serait affermie pour sa part de 3% au quatrième trimestre 2017, soutenue notamment par la hausse de 13,9% de la valeur ajoutée minière et de 2% des industries manufacturières.
Le quatrième trimestre a également été marqué par une demande intérieure privée maintenant sa tendance haussière amorcée en 2016. Globalement, les dépenses de consommation des ménages, en volume, se seraient accrues de 4,2%, en variation annuelle, contre +3,7% une année plus tôt, contribuant pour environ +2,4 points à la croissance globale du PIB.
Les prix à la consommation eux auraient légèrement accéléré, affichant une hausse de 1,1% selon le HCP contre 0,7% prévu par BAM. La croissance de l’investissement se serait, pour sa part, située à 3,1%, en variation annuelle, soit une contribution de +0,9 point à la croissance du PIB.
L’économie marocaine perd de sa vigueur
Le Haut Commissariat au Plan vient de livrer ses prévisions pour le 1er trimestre 2018. Celles-ci laissent entrevoir un ralentissement de la croissance économique du pays. Le PIB devrait en effet afficher une hausse de 2,6% seulement, contre 3,8% un an plus tôt.
Abdelhafid Marzak
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03 Janvier 2018
À 00:07