«La littérature jeunesse est un secteur nouveau au Maroc même s’il date de 20 ans», c’est le constat que fait Nadia Essalmi, directrice de la maison d’édition spécialisée dans le livre pour enfants et jeunes, Yomad. Cette spécialiste du livre pour enfants affirme que les maisons d’édition qui s’intéressent à ce secteur sont peu nombreuses. Deux éditeurs seulement sont spécialisés dans la littérature jeunesse. Pourtant, ce domaine attire plusieurs écrivains comme Driss Chraïbi, Habib Mazini, Mohamed Dib, Fouad Laroui, Zakya Daoud et Abdellatif Laâbi. Chaque éditeur sort en moyenne 3 à 4 titres par an. Les éditeurs nationaux partagent le marché avec leurs confrères étrangers, notamment français. Même en publiant des contes ou comptines purement marocains, le nombre de tirages reste faible par rapport à la concurrence. Ce constat est dû aux convictions des parents qui préfèrent les livres français, mais aussi à la culture de lecture au Maroc. «Il faut sensibiliser les parents à l’importance de la lecture. Un livre est une fenêtre qui s’ouvre sur le monde et c’est ainsi qu’on peut construire une génération ouverte d’esprit», souligne Nadia Essalmi. Pour elle, le piratage, la paresse et le manque de respect envers le livre sont tous des facteurs qui handicapent le développement de la littérature jeunesse au Maroc.
Les lecteurs des livres pour enfants manifestent un faible intérêt
Nadia Ouiddar
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16 Février 2018
À 19:16