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L’Éducation nationale revoit le ciblage du programme «Tayssir»

D’après Said Amzazi, ministre de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le projet du registre social unifié vise à instaurer une démarche de ciblage des familles bénéficiaires du programme «Tayssir».

L’Éducation nationale revoit le ciblage du programme «Tayssir»
Le programme «Tayssir» a permis de réduire l'abandon scolaire d'environ 60%, en particulier pour les filles et dans les écoles annexes.

Intervenant lors d'une réunion de la commission du contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, consacrée aux observations relatives au programme «Tayssir» et «L'opération 1 million de cartables» formulées par le rapport de la Cour des comptes sur le Fonds de cohésion sociale, le ministre de l’Éducation nationale a affirmé que le registre social permettra d'enregistrer et de classifier les familles candidates selon le niveau socio-économique.
Dans ce sens, Amzazi a expliqué que le programme «Tayssir», qui s'inscrit dans le cadre du Programme d'urgence 2009-2012, a reposé sur un schéma de ciblage spécifique, puisque la famille doit avoir au moins un enfant scolarisé dans l'un des établissements d'enseignement bénéficiaires du programme et les établissements du primaire doivent être situés dans le territoire de la commune rurale ciblée. Concernant les perspectives de développement du programme, le ministre a affirmé que le ministère a relancé et développé les mécanismes du programme (le système d'information) en le rapprochant de «Massar» pour coordonner et partager les données entre les systèmes d'information, améliorer la gouvernance publique du programme (2015-2016) et instaurer la composante «Tayssir» dans le système «Massar» pour faire le suivi individuel, simultané et intégré avec le reste des autres programmes de soutien social du ministère.
Afin d'identifier les besoins et de mobiliser les ressources financières pour la mise en œuvre du programme, Amzazi a souligné l'importance de la programmation pluriannuelle du programme, sur la base de la Vision stratégique 2015-2030 et des priorités du programme gouvernemental. Il a également rappelé que le programme a permis de réduire l'abandon scolaire d'environ 60%, en particulier pour les filles et dans les écoles annexes, et la réinscription d'environ 37% des élèves qui ont abandonné, en plus de promouvoir la réussite scolaire parmi les étudiants bénéficiaires.
Concernant le programme «1 million de cartables», le ministre a attribué l'accumulation des dettes relatives au programme et la difficulté de les contrôler, évoquées par le rapport de la Cour des comptes, à l'irrégularité des contributions financières annuelles de certains partenaires, expliquant que le programme est financé par le Budget de l’État et les partenaires dans le cadre de la convention de partenariat qui fixe les engagements financiers de chaque partie.
Pour ce qui est de la gouvernance du programme, Amzazi a indiqué qu'il a été procédé à la création de la Commission de pilotage et du redressement, composée de représentants du ministère de l’Éducation nationale, du ministère de l’Économie et des Finances et du ministère de l'Intérieur, chargés de présenter le bilan annuel, fixer les programmes, adopter le budget proposé et créer une association de scolarisation et ses unités régionales et provinciales et les associations d'appui à l'école de la réussite. 
En ce qui concerne les perspectives de développement du programme, le ministre a souligné que le soutien a été alloué au programme, conformément à la nouvelle convention (2016) en se concentrant sur les partenaires impliqués efficacement, tout en fixant la contribution financière de chaque partenaire et l'engagement du ministère de l'Intérieur dans la mobilisation des ressources financières et la mobilisation d'autres ressources, ainsi qu'à travers l’engagement du ministère de l'Intérieur et du ministère de l’Éducation nationale pour combler le déficit de financement du programme et ce, en cas de dépassement du coût estimé pour l'initiative à 390 millions de DH.
Pour leur part, les députés se sont accordés sur la nécessité d'établir de nouveaux mécanismes visant à mettre à jour la liste des bénéficiaires de ces programmes, en tenant compte des revenus des familles cibles, soulignant la nécessité de débloquer les subventions dans les délais impartis. Ils ont également estimé que le Fonds d'appui à la cohésion sociale connait certains problèmes de gestion, tout en insistant sur la nécessité de prêter attention à ces déséquilibres pour renforcer l'impact du Fonds sur les catégories ciblées.

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