«L’égoïsme de certains États complique les négociations»

Parmi les 285 membres de la délégation marocaine qui prend part à la COP 24, la société civile est représentée par l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable. Son coordinateur national, Abderrahim Ksiri, estime que les négociations sont compliquées et rendent problématique la mise en œuvre d’un agenda de l’action climatique : «l’égoïsme de certains États et le retour en arrière pour d’autres pays, par le truchement de manipulations politiciennes, compliquent davantage la situation des pays du Sud qui n’ont pas les moyens de s’adapter au changement climatique avec les conséquences que l’on connait comme les épisodes météorologiques extrêmes. Il est impossible de continuer de cette manière», déplore-t-il. L’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable, poursuit le coordinateur national, travaille de concert avec les ONG internationales surtout des pays d’Afrique. «Nous plaidons pour que la justice écologique, sociale et économique ne soit plus séparée. La croissance économique ne doit pas se faire aux dépens de l’environnement. Nous avons rencontré le directeur de la Banque africaine de développement afin d’envisager le financement des territoires des pays du Sud. La présence des ONG permet une meilleure transparence et une meilleure gouvernance des financements qui peuvent être accordés. Il existe des pays exemplaires dans leur lutte contre le changement climatique», détaille Abderrahim Ksiri.