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Deux semaines après la décision de la CAF de retirer au Cameroun l’organisation de la CAN 2019, l’actualité footballistique continentale est passée par tous les états. Ce jeu de montagnes russes a abouti à deux candidatures officielles, à quelques heures de la clôture du processus, vendredi soir. L’Afrique du Sud et l’Égypte ont manifesté leur intérêt pour l'organisation de la première édition de la Coupe d’Afrique à 24 sélections. «Nous avons soumis notre candidature», a affirmé un porte-parole de la SAFA (Fédération sud-africaine) dans un courriel adressé à l’AFP. Vendredi, les responsables de la SAFA devaient cependant obtenir l'aval du gouvernement.
La lutte «nord-sud» à nouveau d’actualité
Jeudi soir, la Fédération égyptienne avait annoncé sa candidature, à travers une publication sur sa page officielle Facebook. «La Fédération égyptienne de football a fait acte de candidature officielle pour accueillir la CAN 2019, qui est prévue en juin prochain» a écrit l’EFA. Cette décision arrive 24 heures après que le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, a déclaré l’intention du Maroc de ne pas présenter sa candidature pour accueillir la grand-messe du football africain. Auparavant, l’Égypte avait manifesté son soutien au Maroc, si ce dernier devait se proposer pour remplacer le Cameroun.
Le Ghana, qui a récemment accueilli la Coupe d’Afrique féminine, s’est dit prêt à organiser la CAN 2019, mais sans pour autant se porter candidat. En d’autres termes, le Ghana fait figure de «plan B» au cas où les deux candidatures ne remplissent pas les critères. Difficile d’y croire, au vu des infrastructures colossales dont dispose le pays de Nelson Mandela, seul hôte d’un Mondial en Afrique en 2010. Curieusement, l’Afrique du Sud a organisé à deux reprises la CAN, sans jamais être candidate. En 1996, le pays avait accueillir et remporté la CAN, en remplacement de la Zambie. En 2013, la même situation s’était représentée, après le retrait de l’organisation à la Libye, en proie à de graves problèmes sécuritaires après le printemps arabe. L’Égypte a organisé la CAN à quatre reprises (1959, 1974, 1986 et 2006). Avec 7 titres continentaux, les «Pharaons» font aujourd’hui figure de favoris aussi bien pour recevoir l’Afrique que pour ajouter une nouvelle ligne à leur palmarès.
La Côte d’Ivoire traine la CAF devant le TAS
En retirant l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun, la CAF a-t-elle ouvert la boîte de Pandore ? En plus des soucis liés à l’organisation de la prochaine édition, le président Ahmad a fait savoir que l’instance continentale allait attribuer la CAN 2021 au Cameroun, sans préciser ce qu’il adviendra de l’édition 2023. Un «glissement» qui n’a pas été accueilli positivement à Abidjan. La Fédération ivoirienne a décidé jeudi de porter l’affaire devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), autorité suprême dans le monde sportif.
