Menu
Search
Jeudi 18 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 18 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

L’enjeu majeur est de pouvoir mobiliser le génie des acteurs locaux et l’intelligence collective au niveau régional

L’enjeu majeur est de pouvoir mobiliser le génie des acteurs locaux et l’intelligence collective au niveau régional
«La création des richesses est un défi majeur pour réussir le chantier de la régionalisation qui n’en est qu’à ses débuts», analyse M. Guerraoui. Ph. Saouri

Le processus de décentralisation engagée au Maroc depuis l’indépendance semble s’accélérer ces dernières années. En effet, les différentes réformes opérées pendant la dernière décennie laissent entrevoir le passage vers une vision où le territoire est considéré comme un acteur majeur de concrétisation et de conception des politiques de développement. Mais comment impliquer l’acteur local dans cette dynamique en vue de promouvoir la création des richesses et la réduction des inégalités ? Le Panel 1 de la troisième édition du Morrocco Today Forum (MTF) s’est proposé de répondre à cette question.

Intitulé «Régionalisation et dévolution des pouvoirs, entre compréhension du concept et mobilisation des acteurs», ce panel s’inscrit dans la droite ligne du thème retenu pour cette édition, à savoir l’examen des «Disparités régionales, écosystème pour la concrétisation d’un développement harmonieux». Pour l’économiste et secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental, l’enjeu majeur pour les 12 régions du Royaume est de mobiliser le génie des acteurs locaux et l’intelligence collective de toutes les forces vives locales et régionales pour promouvoir la création de richesse régionale, «car au-delà des ressources matérielles qui seront transférées aux régions et du recours de ces dernières à l’endettement, et au-delà de la rationalisation des ressources publiques locales et régionales allouées, la mobilisation des acteurs pour la création des richesses est un défi majeur pour réussir le chantier de la régionalisation qui n’en est qu’à ses débuts», analyse M. Guerraoui. Un objectif dont l’atteinte reste tributaire, selon cet expert, de la capacité de chaque région à innover, en recourant notamment aux benchmarks internationaux et à l’examen des bonnes pratiques à même de promouvoir un développement régional et territorial plus harmonieux.
Les autres défis à relever, estime M. Guerraoui, concernent une meilleure gestion et maîtrise du temps lors de la mise en œuvre des différents projets régionaux et la promotion de l’effectivité et l’efficience des actions dans le cadre du principe de la reddition des comptes. «Les décideurs politiques et élus doivent prendre conscience qu’ils ont désormais affaire à des citoyens conscients de leurs droits et d’agir en conséquence de cette réalité», ajoute-t-il.

En effet, la promotion de l’efficience et de l’efficacité des actions sont justement les deux principes à l’origine de la décision de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) de digitaliser ses services. Figurant parmi les établissements publics pionniers à avoir pris le virage du digital, l’Agence est aujourd’hui résolument engagée dans la numérisation de ses métiers et de ses prestations.

Dans cette optique, l’ANCFCC déploie progressivement, un espace de services en ligne aisément accessible et sécurisé, qui s’apparente à une véritable agence virtuelle à disposition de l’ensemble des usagers, qu’ils soient particuliers ou professionnels. «Le nombre des citoyens qui visitent nos services annuellement est de l’ordre de 3,2 millions. Aujourd’hui, et grâce à la digitalisation du certificat de propriété, 40% de cet effectif s’oriente vers le site. Ce qui permet à l’Agence de réduire le nombre des visites physiques effectuées (estimées à 3) par les citoyens aux services de l’Agence. Ce résultat positif nous encourage d’ailleurs à dématérialiser totalement ce service», note Karim Tajmouati, directeur général de l’ANCFCC. D’après ce responsable, le processus de délivrance du certificat de propriété sera 100% digitalisé à partir de septembre prochain, ce qui permettra d’optimiser le temps de l’administration et du citoyen.
Une meilleure gestion du temps semble en effet la clé devant permettre de relever le défi de la création des richesses par les régions. «Dans un monde de plus en plus connecté, l’administration est plus que jamais appelée à apporter des réponses adaptées et surtout rapides aux attentes des citoyens, particulièrement les jeunes», conclut Joseph Ntakarutimana, secrétaire général adjoint du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) du Burundi. 
 

Lisez nos e-Papers