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L’ensemble des barrages du Royaume a gagné près de 400 millions de m3 en un mois

L’ensemble des barrages du Royaume a gagné quelque 397 millions m3 d’eau en un mois. En effet, selon les statistiques relatives à la situation journalières des barrages en date du 14 février, les réserves se montent à 6.123,6 millions de m3, contre 5.726 millions m3 au 14 janvier dernier. Toutefois, le taux de remplissage des barrages reste inférieur à celui de l’année dernière.

L’ensemble des barrages du Royaume a gagné près de 400 millions de m3 en un mois
Barrage El Kansera sur oued Sebou.

Les dernières précipitations y sont certainement pour beaucoup. L’ensemble des barrages du Royaume a engrangé quelque 397 millions m3 d’eau. Selon les statistiques relatives à la situation journalière des barrages au 14 février, les réserves de l’ensemble des barrages se montent à 6.123,6 millions de m3, soit un taux de remplissage global de 40,3%, contre 5.726 millions m3 le 14 janvier, soit un taux de remplissage de 37,6%. Toutefois, le taux de remplissage enregistré reste inférieur à celui de l’année dernière. En effet, selon le secrétariat d'État chargé de l'Eau, les retenues des principaux barrages du Maroc, tous usages confondus, ont atteint plus de 6,1 milliards de m3 à la date du 13 février 2018, enregistrant ainsi un taux de remplissage de 40,1%. À la même période de l'année 2017, les retenues s’élevaient à environ 8,3 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 54,4%. Le taux de remplissage du barrage Garde Sebou est passé à 100%, le 13 février 2018, contre 99,4% une année auparavant, précise le département, notant que les barrages Nakhla, Bouhouda et Sidi Saïd Maachou ont maintenu leur taux de remplissage optimal (100%) atteint il y a un an.
La même source relève également une forte progression du taux de remplissage du barrage d'Aït Messaoud qui est passé de 63,1% le 13 février 2017 à 98,5% le 13 février 2018. En revanche, plusieurs barrages, qui étaient à 100% l’année écoulée, ont vu leur taux de remplissage diminuer, fait savoir le secrétariat d’État chargé de l’Eau, précisant qu’il s’agit de Mokhtar Soussi (82,1%), d’Ahl Souss (74%) et d’Imi El Kheng (54%). Des baisses ont été également constatées dans d’autres barrages, notamment Aoulouz (de 68 à 23,4%), Dkhila (de 96 à 48,6%) et Yaakoub Mansour (de 94,2 à 48,6%). Cette situation des barrages intervient après les fortes chutes de neige et les pluies généralisées qui se sont abattues sur le Royaume durant la semaine dernière. Ainsi, ces pluies ont atteint jusqu’à 57 millimètres (mm) à Rabat et 41 mm à Béni Mellal, tandis qu’au Moyen Atlas, la hauteur des neiges a atteint les 282 cm sur Jbal Habri (Ifrane) et 272 cm à la station de Michlifen.

20 milliards de mètres cubes en 2030

Sur le plan continental et régional, le Maroc possède une expérience riche en matière de construction de barrages. Lancé dans les années soixante du siècle dernier par feu S.M. Hassan II, ce chantier visait le développement de l'irrigation à grande échelle afin d'assurer la sécurité alimentaire, de répondre aux besoins en eau potable et de protéger les personnes et leurs biens contre les inondations. Dans ce cadre, il y a lieu de rappeler que le Royaume compte plus de 140 grands barrages, d'une capacité globale de plus de 18 milliards mètre cube, alors que la construction d’autres grands et petits barrages est programmée à l'horizon de 2030 pour porter la capacité globale à 20 milliards de mètres cubes. À noter également que dans le but d'assurer une gestion intégrée et durable de l'eau, il a été procédé à la révision de la loi relative à l'eau dans le cadre d'une approche participative avec la promulgation de la loi 36-15 sur l'eau du 25 août 2016, ainsi que la loi 15-30 sur la sécurité des barrages du 27 avril 2016.

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