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L'environnement marocain, l'un des moins propices au monde

Avec un score de 33,1 points sur 100, le Maroc pointe à la 77e place sur 115 pays, selon l’édition 2018 de l'Indice d’agilité digitale (IAD) d’Euler Hermes. Le pays a ainsi perdu un rang par rapport au classement 2017. L’Indice mesure, globalement, la capacité d’un pays à offrir aux entreprises un environnement leur permettant d’assurer leur transformation numérique et de prospérer dans une économie mondiale en pleine digitalisation.

L'environnement marocain,  l'un des moins propices au monde

Le verdict est tombé. Le Maroc reste un mauvais élève dans le soutien à la digitalisation de l’économie et des entreprises. Avec un faible score de 33,1 points sur 100, le pays occupe la 77e place sur 115 pays, selon l’Indice d’agilité digitale (IAD) d’Euler Hermes, édition 2018. Le pays a ainsi perdu un rang par rapport au classement IAD 2017. L’Indice mesure, globalement, la capacité d’un pays à offrir aux entreprises un environnement leur permettant d’assurer leur transformation digitale et de prospérer dans une économie mondiale en pleine digitalisation. Pour chaque pays, 5 indicateurs ont été étudiés : Réglementation et environnement des affaires, Système éducatif et dispositifs de recherche, Connectivité (internet, mobile…), Infrastructures logistiques et enfin Taille du marché (nombre d’utilisateurs d’internet et leur revenu). Selon l’IAD 2018, le Maroc peine à tirer son épingle du jeu. Si le pays est naturellement pénalisé par la petite taille du marché (un très faible score de 2,1 points), les principales lacunes relevées portent sur la faiblesse des infrastructures logistiques (31,4 points), la régulation (31,8 points) ainsi que le système éducatif et les dispositifs de recherche-innovation (33,9 points). Cette contreperformance est compensée par une bonne connectivité (66,5 points). «Développer la réglementation digitale, former le capital humain, miser sur une logistique intelligente et réduire les inégalités digitales sont autant de stratégies efficaces pour améliorer son indice d’agilité digitale et aider les entreprises à suivre la transformation digitale de l’économie mondiale», souligne Ludovic Subran, Chef économiste d’Euler Hermes.

Dans la région MENA (Moyen-Orient & Afrique du Nord), les Émirats arabes unis sont en pole position (24e), avec un score impressionnant sur les infrastructures logistiques (88 points), grâce à leur rôle de plateforme commerciale centrale dans la région. Pour les autres économies MENA, la situation reste moins bonne au Qatar (33e mondial), au Bahreïn (38e) et en Arabie saoudite (50e) et plus compliquée pour les entreprises à Oman (53e), en Jordanie (6e), au Koweït (64e), Liban (78e) ou encore en Égypte (80e), en Tunisie (83e) et en Algérie (92e). Le Maroc se positionne ainsi 8e au niveau de la région MENA et fait mieux que les autres pays de l’Afrique du Nord.  Côté africain, l’Afrique du Sud ouvre le bal (46e) devant le Kenya (70e), le Botswana (73e), le Rwanda (76e) et le Maroc. Le Nigeria, malgré un marché domestique conséquent, ne se classe que 100e. À l’échelle mondiale, les États-Unis occupent la première place du classement avec un score de 87. «Le pays bénéficie d’un marché imposant de par sa taille, d’un système éducatif et de dispositifs de recherches solides, et d’un environnement des affaires favorable. Trois dimensions primordiales pour favoriser la transformation digitale des entreprises et assurer leur succès face aux nouveaux défis digitaux», explique le spécialiste mondial de l’assurance-crédit. Derrière la locomotive américaine, arrivent l’Allemagne (2e), les Pays-Bas (3e), la Suisse (4e) et le Royaume-Uni (5e).  «Quand on parle d’environnement favorable au développement digital des entreprises, l’Europe de l’Ouest est à la pointe, avec 16 pays classés parmi le top 30. La région a su profiter de la construction de l’Union européenne, avec des pratiques réglementaires et business harmonisées, des infrastructures logistiques améliorées et des systèmes d’éducation, de formations et de recherches développés», indiquent les experts d’Euler Hermes. La France est classée 19e loin devant l’Espagne (27e). «L’Asie-Pacifique apparait également comme une région soutenant la digitalisation de l’économie et des entreprises, plaçant 8 pays dans le top 30», est-il souligné. Le Japon (7e), Singapour (8e), la Corée du Sud (10e) et la Chine (17e) «montrent la voie», suivis de l’Australie (20e), la Nouvelle-Zélande (22e) et la Malaisie (30e). 

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